Le Beerschot peut-il encore y croire ?

Le Beerschot peut-il encore y croire ?
Photo: © photonews

Les Anversois sont derniers de Pro League, et de loin... Pourtant, l'espoir du miracle d'un maintien est possible, la preuve en chiffres, et en exemples.

Le Beerschot est très mal embarqué pour rester cette saison en Pro League. Les hommes de Javier Torrente ne comptent que 13 petits points et sont à 10 longueurs - très longues, pour le coup - de Seraing. 

Sans un seul point gagné entre fin novembre et mi-janvier, l'euphorie de la victoire (3-1) face à l'OHL s'est vite dissipée après la défaite lors du match à ne - surtout - pas perdre face aux Métallos (2-1). 

Même si les Rats ont fait preuve de belles ressources pour arracher le nul face à Zulte (3-3), les prochaines rencontres n'augurent pas réellement quoi que ce soit de bon. En effet, après Malines et Courtrai - deux formations accrocheuses qui ne sont jamais faciles à jouer - le Beerschot devra faire face à une montagne où les attendent le Cercle - équipe en forme malgré son récent coup d'arrêt -, Charleroi, l'Antwerp, Gand, Bruges et l'Union. Et cela sans prendre en compte le match reporté contre le Standard et le déplacement au Stayen face à Saint-Trond. Bref, ça ne sent pas bon...

Pourtant, le football est un sport imprévisible par essence et l'histoire nous a appris qu'il ne faut jamais enterrer une équipe avant qu'elle ne soit mathématiquement condamnée. Florilège -non exhaustif- de remontées et d'histoires de maintien folles, en Pro League ou ailleurs. 

Le Cercle de Bruges, habitué aux remontées

On commence par l'exemple le plus récent de cette liste : celui du Cercle de Bruges, qui nous a habitué aux remontées sur ces dernières saisons.

En 2019-2020, alors en grande difficulté, les Brugeois ne vont pas gagner un match de championnat ni même remporter un point entre la cinquième et la quatorzième journée. A la mi-saison, le bilan est alarmant : le Cercle est dernier, avec seulement 8 petits points. Commence alors l'opération maintien : les Brugeois font venir pas moins de 11 renforts hivernaux. Des joueurs comme Dino HoticDimitrios Chatziisaias, Dimitar Velkovski ou Lennart Moser sont recrutés et sont directement titulaires. Seizièmes jusqu'à la 26e journée de championnat, les Brugeois de Bernd Storck vont gagner quatre de leurs cinq derniers matchs et remonter à la 14e place. Bien que le championnat ait été arrêté suite à la crise du Covid, les Brugeois étaient sauvés.

L'an dernier, le Cercle avait également réussi à se maintenir, alors que la situation était, là aussi, très compliquée. C'est simple : entre le 25 octobre et le 13 janvier, le Cercle connaîtra une série peu reluisante de 4 points sur 30 sous Paul Clement, qu'Yves Vanderhaeghe remplacera en février. Des transferts hivernaux tels que Strahinja Pavlovic viendront eux aussi prêter main forte.

Jonglant dangereusement entre la 17e et la 18e place, les Brugeois arriveront à garder une 16e place presque inespérée grâce à 6 points sur 9 en fin de phase classique. 

Eupen, sauvé par une différence...d'un but

Lors de la saison 2017-2018, les Pandas vont se maintenir grâce - littéralement - au plus faible des avantages. 

Après deux victoires en 14 matchs, Eupen est lanterne rouge et décide de remercier Jordi Condom. C'est Claude Makélélé qui prend les rênes du club en novembre. Les germanophones vont alors commencer un bras de fer avec Malines qui décidera de qui doit rester, et qui doit descendre. Eupen gagne la confrontation face aux Malinois, puis assure son maintien lors de l'ultime et dernière journée de la phase classique en disposant de Mouscron sur le score de 4 à 0. La différence de buts des Eupenois est de -17, celle du Kavé de -18... Incroyable. 

Au micro de la RTBF, Claude Makélélé s'exprimera en ces termes, soulagé :

Depuis janvier, on était condamnés. Tout le monde nous disait perdants et nous voyait descendants.

Toulouse, le miracle de Dupraz

On clôture avec une histoire à l'étranger, qui aura marqué bon nombre d'observateurs : celle de la remontée fantastique de Toulouse lors de la saison 2015-2016 en Ligue 1. 

Le TFC enchaîne les mauvais résultats, avec notamment une série de deux points en 8 matchs. Alors quasiment condamnés avec 10 points de retard sur le premier non-relégable à la 28e journée de championnat, les dirigeants toulousains acceptent de remercier Dominique Arribagé et de faire venir Pascal Dupraz. Officialisé le 2 mars 2016, le coach va réaliser un exploit retentissant et parvenir à sauver Toulouse en 10 journées.

Le maintien se jouera lors de la 38e et dernière journée de championnat. Les Toulousains assureront leur maintien au terme d'un match complètement fou remporté sur le score de 2-3 face à Angers sur un coup franc inscrit dans les dix dernières minutes du match. 

Un maintien dont les traits légendaires n'ont été que accentués par le discours lâché par le coach à ses joueurs avant ce match décisif. 

"Je vais me foutre à poil devant vous. Je vais vous dire ce que peu de coaches disent, mais je m'en fous de ce que les autres disent. D'ailleurs je ne le sais pas, je suis jamais dans les autres vestiaires. Moi je vous aime. Vous comprenez ? Je vous aime. Je vous aime parce que vous êtes des dignes représentants d'un sport, d'une corporation. Ce que vous faites, ce que vous accomplissez, c'est juste gigantesque. Vous méritez de vous maintenir. Vous méritez de vous maintenir. Ça fait deux mois et demi que je vous dis que vous allez vous maintenir. Le problème, ce n’est pas tant de savoir si je vais passer pour un con. C'est de savoir si vous avez la capacité intellectuelle, technique, physique, de le faire. C'est maintenant qu'il faut le faire. C'est pas demain. C'était pas hier. C'est maintenant."

Si Le Figaro a récemment ressorti ce discours dans ses colonnes, c'est parce que Dupraz a récemment été officialisé à la tête de Saint-Etienne, actuelle lanterne rouge de Ligue 1...

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