Analyse Le FCSB peut poser problème à Anderlecht : "Ce n'est pas un club comme les autres"

Florent Malice
Florent Malice depuis Bucarest
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Le FCSB peut poser problème à Anderlecht : "Ce n'est pas un club comme les autres"

Anderlecht arrive à Bucarest sans la confiance, c'est une certitude. La chance des Mauves ? C'est aussi le cas du FCSB. Mais dans les grands rendez-vous, le géant roumain se réveille...

La dernière victoire du FCSB date du 25 août dernier. C'était en préliminaires de Coupe d'Europe, face au Viking FK. En championnat ? Le club de Bucarest reste sur un 2/9 et ne compte que 8 points en autant de rencontres. La crise n'est pas aussi profonde qu'à Anderlecht, mais pour un vice-champion de Roumanie, se retrouver englué à la 13e place du championnat, cela fait tache. Même avec deux matchs de retard sur la plupart des concurrents. "Effectivement, c'est un début de saison extrêmement décevant, surtout pour un club qui a fait une dizaine de transferts cet été pour un total de 5,2 millions d'euros, ce qui est une somme en Roumanie où la plupart des transferts se font libres", nous déclare Alexandre Lazar, journaliste chez So Foot et fondateur du média Foot Roumain sur Twitter.

Le FCSB, "pas un club comme les autres"

Ce n'est cependant pas rare de la part du FCSB, qui avait également très mal commencé sa saison 2020-2021, avant de terminer cinquième. "Mais cette année plus que jamais, le CFR Cluj, champion en titre, paraît prenable. Et on se disait que si un club pouvait y parvenir, c'est le FCSB. Ca paraît moins évident maintenant", reconnaît notre interlocuteur. "L’explication autour de la méforme de FCSB est multiple et simple à la fois : FCSB a pris la fâcheuse habitude de perdre beaucoup de points en début de saison ces derniers temps". Mais selon Alexandre Lazar, la raison est également l'influence malsaine qu'a le propriétaire du club, George "Gigi" Becali, sur les décisions sportives. 

"Le club ne changera pas tant que Becali en sera le patron. Il vire des recrues après deux semaines à cause d'une mauvaise entrée. L'entraîneur est factice, il sert de relais à un boss qui ne pipe rien, ordonne parfois quatre changements à la mi-temps", assène-t-il. "Le FCSB n'est pas un club comme les autres, n'est pas un club sérieux. C'est le jouet d'un seul homme qui est là pour se faire plaisir". 

Le FCSB a été à la hauteur de l'enjeu contre West Ham

Cependant, ce FCSB reste imprévisible, capable de belles performances, comme à West Ham pour la première rencontre de Conference League. Les Roumains méritaient mieux que le 3-1 finalement encaissé. Emanuel Rosujournaliste roumain, analyse à son tour : "Le FCSB a une jeune équipe dynamique. Malheureusement, ils n'ont pas montré leur meilleur visage récemment. Ils ont cependant été capables d'embêter West Ham pendant plus de 60 minutes la semaine passée", pointe-t-il. "Ils leur ont posé problème et ont été à la hauteur des enjeux du match. On peut donc espérer qu'ils fassent de même contre Anderlecht". 

Alexandre Lazar va plus loin : "Le FCSB a bien bloqué West Ham jusqu'à une erreur d'arbitrage flagrante de Benoît Bastien, arbitre qui semble avoir une dent contre nos clubs, on ne sait pourquoi. Il avait déjà éliminé Cluj à lui tout seul contre les Young Boys en 2020". Le club de Bucarest a une réelle tendance à briller dans les grands rendez-vous : "Forts contre les forts et faibles contre les faibles, c'est le propre de l'équipe nationale et des clubs roumains depuis la nuit des temps. Qui plus est, ils seront portés par tout un stade. Je ne serais pas étonné de les voir montrer leur meilleur visage contre Anderlecht", souligne-t-il. 

Mais quel est ce visage, au juste ? Rosu et Lazar sont d'accord : le FCSB est plutôt une équipe d'artistes. "Ils aiment avoir le ballon, mais sont très réactifs en contre grâce à des ailiers très techniques. Le principal problème du FCSB est que ses joueurs les plus importants sont en méforme à l'heure actuelle : on en attend beaucoup plus de Popescu et Olaru, par exemple. Mais leurs ailiers Coman et Cordea sont de retour à un bon niveau, justement", analyse Emanuel Rosu

Anderlecht doit se méfier des individualités roumaines

Le journaliste de So Foot, lui, pointe un côté imprévisible, capable du pire comme du meilleur. "Ce FCSB est capable d'être amorphe en Superliga roumaine, puis de se mettre au diapason en termes d'intensité, d'agressivité et d'engagement en C4. Ils passent en mode Coupe d'Europe, avec une pression positive. En championnat, ils sont attendus tous les week-ends. Et quand tu es attendu et que tu n'as aucun plan tactique particulier pour répondre aux blocs bas...". Pour Lazar, les individualités peuvent faire la différence, "justement pour compenser ce manque de tactique, en un éclair. Les joueurs au-dessus du lot ont beau être en méforme chronique, c'est le genre de match où ils peuvent frapper. C'est aussi le genre de matchs où ils peuvent se montrer aux recruteurs".

Le Sporting d'Anderlecht est prévenu : si le FCSB n'est pas un club avec un plan de jeu particulièrement clair ("ce serait faire injure aux vrais tacticiens que d'écrire sur du vide", assène même Alexandre Lazar), il a les individualités pour poser problème à n'importe qui...

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