Jessica Keszler : "A Sclessin, j'ai eu mal aux tripes!"

Jean-Marc Detournai
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Jessica Keszler : "A Sclessin, j'ai eu mal aux tripes!"
Photo: © SC

L'ex-chroniqueuse de Studio 1 n'a pas sa langue (son clavier) en poche et le prouve encore aujourd'hui sur les réseaux sociaux.

Jessica Keszler, enseignante, vit  sa passion du football pleinement. Elle n'hésite pas à assumer être tombée amoureuse de ce sport depuis qu'elle a cinq ans. D'origine sicilienne, là où le ballon rond est plus qu'une religion, il est difficile qu'il en aille autrement. Sans oublier que son papa a été arbitre durant 20 ans en provinciales. Obélix était tombé dans la potion magique quand il était petit, Jessica, elle, c'était le foot et elle y nage toujours...

Depuis son très jeune âge, elle rédige régulièrement des textes et des humeurs sur ce sport. C'est ainsi, qu'après avoir remis sa candidature en 2007 à Michel Lecomte, elle participa régulièrement à l'émission Studio 1 de la rtbf sous la casquette de chroniqueuse. A l'heure actuelle, elle étanche sa soif d'écriture notamment par des billets "bien sentis" sur le Standard. Elle participe régulièrement, par ailleurs, à PleinFoot, programme audio réalisé en collaboration avec la Famille des Rouches.

Aujourd'hui la supportrice est en colère. Présente à Sclessin lors de la dernière rencontre européenne contre Reykjavik, elle ne digère pas la discorde qui a vu le jour dans les tribunes. Elle rappelle : "Certes, dans toutes les familles, il y a des dissensions mais dans le souvenir féminin qui est le mien, elles se règlent en vase clos, sans incriminer l'un des siens, sans le discréditer aux yeux du monde extérieur." 

Elle milite : "... je ne peux m'empêcher d'écrire le mal aux tripes que j'ai eu en entendant une partie du public siffler les Ultras et ce, à plusieurs reprises, comme on poignarde quelqu'un sans regret ou avec acharnement. Dans les heures qui ont suivi, j'ai gardé ça sous la plume, comme on recharge une arme ou comme on dissimule ce qui nous désarme au plus profond. Certes, on peut ne pas être d'accord avec tout, on peut ne pas participer à tout si cela va à l'encontre de ses convictions mais de là à infliger ce camouflet à son propre public, à celui qui a fait de Sclessin ce qu'il est par son ambiance, ses allures électriques, ses vents de contestation..."

Elle argumente ensuite : "L'idée que Che Guevara avait dû se retourner dans sa tombe m'a traversé l'esprit! D'autant que protester contre les chants anti-Duchâtelet, c'est renier le combat, le travail, les valeurs sociales de la Famille des Rouches. Si au pays des aveugles, les borgnes sont rois, ne comptez pas sur moi pour me voiler la face et croire que c'est grâce à la grande sympathie de Roland à l'égard des payeurs que nous sommes que votre ticket pour le match était gratuit ou au prix de 5 euros."

L'enseignante passionnée qu'elle reste veut ouvrir les yeux d'une partie du public : "Si votre mémoire vous fait défaut, je vous rappelle également le duel pour des déplacements à coût modéré, pour éviter une trop nette augmentation des abonnements. Et puis, parlons de la superbe promo Planète Rouge qui vous permet d'avoir votre vareuse pour 60 euros si vous êtes abonnés. Pensez-vous vraiment que l'idée soit tombée du ciel? Réveillez-vous, c'est une conséquence du boycott des produits de la boutique! Alors, sans juger ceux qui ne seront jamais révolutionnaires dans l'âme, je leur conseille d'y songer une petite seconde quand en étant d'accord avec rien, certains seront tout de même ravis d'avoir moins mal à leur portefeuille en fin de mois."

Elle cite les déclarations de Thomas Chatelle lors de son interview publiée dans le Sport/Foot Magazine de ce 24 juillet : " Le Standard reste un club à part, et ce qu'on y voit aujourd'hui, je trouve que c'est beau! Voir des supporters qui arrivent à faire bouger les choses, à ce point-là, c'est bien. Et c'est sain. La preuve qu'un club, c'est avant tout ses fans. Il y a des limites évidemment. Les tags sur les murs du stade, l'entrée de force dans le bureau de Duchâtelet, c'est trop. Malheureusement, comme dans toutes les actions de protestation ou les révolutions, ce sont parfois les débordements qui permettent de faire bouger les choses."

Elle conclut : "En foot comme au quotidien, la loyauté la plus intense provient parfois du banni ou de l'étranger, il faut toujours garder ses signaux en mode alerte pour ne pas se faire poignarder dans le dos et pour terminer, si vous faites les choses avec votre coeur et en accord avec ce que vous êtes, vos lendemains et vos coups d'éclat ne seront jamais des leurres!"

Un billet d'humeur que vous pouvez lire de manière plus complète ici. Pour faire mieux connaissance avec Jessica Keszler, je vous recommande ici l'interview qu'elle avait accordée à Walfoot en octobre 2009.

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