Méfiance et prudence envers le Dnipro

Julien Denoël
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Méfiance et prudence envers le Dnipro
Photo: © Photonews

Quand on parle Ukraine et football, deux noms vous viennent automatiquement à l'esprit : le Dynamo Kiev et le Shakthar Donestk. Si le premier court après le titre depuis 2009 et que le second est une valeur sûre européenne, il existe d'autres clubs redoutables. Le Dnipro est de ceux-là.

Par Julien Denoël

Le dernier trophée du FK Dnipro, il faut remonter à 1989 pour le trouver. Une coupe d'URSS. Un titre qui, rien qu'à son nom, renvoie à une autre époque. Avant cela, le club basé à Dnipropetrovsk avait remporté deux fois le championnat soviétique en 1983 et 1988. Fondé en 1918, le cercle ukrainien court donc après son passé mais, surtout, se construit un présent.

Exister derrière les poids lourds que sont le Dynamo et le Shakthar n'est pas évident, mais le Dnipro a su, l'an dernier, terminer deuxième en lieu et place du Dynamo Kiev, habitué plus que de coutume aux accessits ces dernières années (le Mettalurg avait terminé deuxième en 2013). Direction la Champions League pour le Dnipro puisque le championnat ukrainien figure à la 9e place du ranking UEFA, soit une place devant la Belgique. La saison prochaine, la Premier-Liha passera même 8e, dépassant les Pays-Bas.

Une équipe qui progresse sur la scène européenne

On l'aura compris, si ces Ukrainiens ne sont pas un nom ronflant, il n'en reste pas moins une équipe évoluant dans un championnat de qualité arrosé par les milliardaires locaux ayant fait fortunes dans les industries minière et métallurgique.

Ces dernières années, le Dnipro est un habitué des compétitions européennes. Il participe à l'Europa League sans interruption depuis la saison 2010-2011. Lors des deux précédentes éditions, les Ukrainiens ont été éliminés à chaque fois en seizième de finale (Bâle en 2013, Tottenham en 2014). Depuis l'instauration du championnat ukrainien, ils réalisent leur meilleur parcours. La dernière fois qu'ils avaient atteint les quart d'une compétition européenne, c'était en 1990 en Ligue des Champions, avec un format de compétition bien différent d'aujourd'hui.

Pour en arriver là, le Dnipro a d'abord éliminé Hadjuk Split avant de se retrouver dans un groupe avec l'Inter de Milan, l'AS Saint-Etienne et Qaraban dont ils ont terminé à la deuxième place. En seizième, le club ukrainien venait à bout de l'Olympiakos avant d'avoir la peau de l'Ajax grâce à la sacro-sainte règle des buts à l'extérieur. En quart, vu les gros noms présents, les faveurs du Dnipro se portaient sur un club : le Club Brugeois.

Un gros collectif et une pépite

Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Le club peut se baser un effectif solide qui présente quelques grosses individualités et plusieurs internationaux. On peut citer, pêle-mêle, Jan Lastuvka et Ondrej Mazuch (République Tchèque), Dmytro Chygrynskyi, Artem Fedetskyi, Roman Bezus, Ruslan Rotan (Ukraine) ou Nikola Kalinic (Croatie). Mais celui dont tout le Dnipro est le plus fier, c'est Yevhen Konoplyanka.

Formé au club, cet ailier gauche né en 1989 joue en équipe première depuis 2007. Avec l'Ukraine, il compte une quarantaine de sélections. Très rapide, il possède une technique hors norme qui lui permet de se faufiler dans les petits espaces. Toutes proportions gardées (et quelques centimètres en plus), c'est le Hazard ukrainien. Autant dire que Davy De Fauw risque de vivre une soirée cauchemardesque avec lui dans les parages.

Konoplyanka sera d'ailleurs l'une des clefs du match. Si Bruges veut l'emporter, il faudra bloquer ce joueur, dépositaire du jeu du Dnipro (quand on porte le numéro 10, difficile de faire autrement). Et, surtout, ne pas commettre de faute à l'entrée de la surface sans quoi le joueur ukrainien se fera un plaisir de balancer la balle au fond des filets, les coups de pieds arrêtés étant l'une des ses grandes spécialités.


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