Le rêve audacieux, mais impératif d'Anderlecht : "Le Lotto Park respire l'histoire, mais aussi ses limites"

Photo: © photonews
Un club, c'est plus que ses joueurs, que son palmarès et que ses supporters. Un club vit dans la brique et le béton, dans les escaliers et les tribunes, dans le rituel du match à domicile. Et pourtant, Anderlecht joue depuis des années dans une maison qui ne suit pas sa croissance.
Le Lotto Park respire l’histoire, mais aussi ses limites. Le rêve d’un nouveau stade est clairement vivant, même s’il semble toujours lointain. Lors du Fan Council du 5 juin, le club bruxellois a confirmé que le dossier est cette fois-ci "très concret".
En coulisses, un nouvel espoir se dessine : le site du Cora, situé stratégiquement dans la périphérie bruxelloise, offre une opportunité déjà envisagée par le passé. Cet emplacement – proche du Ring, facilement accessible et suffisamment vaste pour répondre aux ambitions – est de nouveau en tête de liste. "Un site très intéressant, sur lequel nous travaillons depuis des années et qui est maintenant en plein essor", précise le club.
Anderlecht va-t-il déménager sur le site du Cora ?
Ceux qui suivent de près les affaires du club savent cependant que ce dossier navigue depuis plus de dix ans entre rêve et frustration. La saga de l’Eurostadium sur le Parking C du Heysel s’est soldée par un échec. L’extension du Lotto Park actuel a déjà été jugée juridiquement et spatialement irréalisable à plusieurs reprises.
Et même la politique bruxelloise, où les intérêts et les compétences se croisent comme sur un rond-point mal conçu, ne facilite guère la réalisation de grands projets d’infrastructure.
Pourtant, le besoin est réel et pressant. Anderlecht veut à nouveau exister sur la scène européenne et, dans le football moderne, un stade performant n’est plus un luxe, mais une nécessité. Exploitation commerciale, hospitalité, capacité d’accueil : autant d’atouts devenus indispensables dans la quête de compétitivité, autant que le talent d’un bon numéro dix.
Un rêve encore lointain
Mais le récit reste difficile. Le club examine plusieurs emplacements, mais pour l’instant, il n’y a ni demande de permis de construire, ni maquette, ni calendrier. Ce qu’il y a : une volonté, une opportunité sur le site Cora, et la conscience que c’est maintenant ou jamais. Car il n’y aura plus beaucoup de chances de relancer ce dossier.
Pour l’heure, Anderlecht reste une grande maison sans espace de croissance. L’âme du Mauve est toujours bien ancrée autour du Parc Astrid, mais l’avenir exige davantage. Le club veut dépasser la nostalgie et construire. Mais à Bruxelles, comme toujours, cela reste plus facile à dire qu’à faire.
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