Interview Danny Ost aux anges : "Je suis Unioniste de coeur, mais je n'aurais jamais cru ça !"

Alessandro Schiavone
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Danny Ost aux anges : "Je suis Unioniste de coeur, mais je n'aurais jamais cru ça !"

Danny Ost observe avec joie la saison fantastique de l'Union Saint-Gilloise, et la croit capable d'aller au bout de l'aventure.

Danny Ost (62 ans) n'y aurait jamais cru avant le début de le saison, mais "son" Union, dont il a porté le maillot de 1979 à 1987 puis de 1988 à 1994 à l'époque dans les basses divisions du championnat belge, fait figure de ... candidat sérieux au titre et de leader solide du championnat. Nous avons évoqué cette situation avec lui.

Bonjour Danny. Il reste cinq matchs à jouer avant les Playoffs, et l'Union Saint-Gilloois a sept points d'avance sur Bruges ... Est-ce qu'ils vont le faire, selon vous? 

Je pense qu'ils peuvent le faire. Parce que quand on prend 10 points sur 12 face au top quatre, c'est-à-dire l'Antwerp, Bruges et Anderlecht, en ne prenant qu'un but ... C'est qu'ils sont capables de le faire. 

Qu'est-ce qui vous rend le plus fier de cette équipe ? On compare cela au Leicester City de 2016, mais les Foxes avaient déjà une saison en PL avant de gagner le titre, et des garçons reconnus comme Vardy, Mahrez, Schmeichel, Huth ... 

Moi, ce qui me rend fier, c'est l'état d'esprit qu'il y a dans cette équipe. Cette équipe n'a pas de vraie star, ce sont des joueurs que personne ne connaissait et ce qu'ils réalisent en ce moment est fantastique. Oui, c'est un peu comme Leicester, c'est la même histoire, mais on ne connaissait pas les 3/4 des joueurs de l'Union. Ils réalisent quelque chose de merveilleux et avec la manière. Il n'y a pas que de la chance, il y a la manière ! 

Tout avait très bien commencé, avec la victoire à Anderlecht dès le premier match. Et vous aviez misé sur une Union dans le top 6. Mais pas dans le top 1 à ce stade (rires).

(il rit) Je vais vous dire une chose, je ne suis pas un parieur du tout, mais la cote de l'Union championne, même après la victoire à Anderlecht, ça devait être à 500 contre 1. Personne ne s'attendait à ça, moi non plus. Je suis un Unioniste de coeur, ma vie est à l'Union, j'y ai joué 26 ans dont 16 en équipe première. Mais jamais je n'ai cru à cela. Cela dit, match par match, parce que j'ai vu tous les matchs, que ce soit à la télévision ou sur la place, j'ai réalisé que cette équipe avait un potentiel mental, ce qui est le plus important dans le football. 

Vous disiez qu'il n'y a pas de star dans l'équipe ... 

C'est le collectif, la star. Mais le coach Felice Mazzù crée ça très bien, il les a très bien en main. Oui, ils ont perdu deux points ici contre Eupen et trois points contre Saint-Trond, mais c'est un autre football. Avant, quand les équipes jouaient contre l'Union Saint Gilloise, le jeu était très ouvert, maintenant le jeu est très fermé. C'est différent mais je préfère voir l'Union contre le top que contre les équipes de bas de classement, il y a plus d'espaces et c'est beaucoup plus facile.

Est-ce qu'un titre serait plus miraculeux et plus grand que celui du Lierse en 1997 ? 

Moi, je pense que ce que réalise l'Union est un miracle encore plus grand que le Lierse de l'époque. Pourquoi ? Parce que l'USG vient de D2, de la D1B, ce n'est pas évident. Les joueurs ne sont pas connus, qui connaissait Teuma ? Burgess ? Lapoussin ? Nielsen ? C'est assez incroyable, ce qu'ils sont en train de faire. 

Et vous savez, on dit toujours "ce n'est qu'un feu de paille", et ce mot m'énerve un petit peu mainteant. Ce n'est pas un feu de paille, ce sont des réalités maintenant. La manière dont ils jouent est fantastique. J'ai vu le match contre Bruges, c'est un match qu'ils auraient dû gagner. Contre l'Antwerp, c'est aussi un match qu'ils auraient pu gagner. Ok, ils ont pris l'un ou l'autre point pas mérité face à une ou deux équipes mais sincèrement, c'est un football agréable, face à des supporters magnifiques. 

Pensez-vous que l'équipe sera "pillée", comme c'est souvent le cas ?

Oui, tout à fait. Il y aura des départs, ça fait partie du business du football, malheureusement. Je n'aime pas dire ça, je suis encore de la vieille génération mais cela fait partie du football moderne, il faudra reconstruire. C'est pareil pour tous les clubs belges. Cet hiver, l'avant-centre de Charleroi est parti. Ce ne sera pas facile de garder l'équipe, sauf en cas de Ligue des Champions, là, ce serait différent.

Et si l'Union remporte le championnat, que ferez-vous ? 

J'ai un club de supporters, ici, au château de Beersel et on voudrait faire un grand barbecue sur la terrasse. J'ai beaucoup de place ici. L'équipe sera invitée, j'ai de bons contacts avec Felice, c'est un ami. Je croise les doigts car ils méritent vraiment d'être champions. 

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