A Monaco, Philippe Clement semble enfin lancé
Après une période de rodage durant laquelle il a essuyé de nombreuses critiques, l'ancien coach du Club de Bruges semble avoir trouvé sa vitesse de croisière à l'ASM.
6 victoires de rang. C'est le récent bilan de Philippe Clement à la tête de l'AS Monaco. La dernière défaite remonte au 13 mars dernier, face à Strasbourg (1-0). Depuis, les Monégasques n'ont fait que gagner.
Pourtant, peu d'éléments permettaient de prévoir une telle montée en puissance. Débarqué à la mi-saison en lieu et place du flop Nico Kovac, le récent ex-coach du Club de Bruges va commencer son expérience française sur un mode mineur : 0-0 face à un Nantes accrocheur. Pas de quoi s'affoler, puisque Clermont chute la semaine d'après (4-0). Clement tient déjà sa première victoire...puis sa première défaite, dans un match à rebondissements face à Montpellier (3-2).
Vient ensuite, après une victoire face à un Lyon bien mal en point (2-0), une grosse période de doute où les critiques vont tomber en nombre. Durant la suite du mois de février, Monaco réalise un bien piètre 2 sur 9, où les idées de jeu posent question et où les exigeants observateurs s'interrogent d'ores et déjà : Clement était-il l'homme de la situation ? S'il est vrai que ces deux matchs nuls face à des équipes de bas de tableau (0-0 face à Lorient et 1-1 face à Bordeaux) puis cette défaite 1-2 à Louis II face à Reims dans des circonstances très spéciales - égalisation de Volland à la 84e contre son camp puis un but dans les arrêts de jeu des Rémois - avaient de quoi inquiéter, la défaite aux tirs au but début mars face à Nantes ont réellement mis le coach belge dans une situation bien délicate.
Pire encore, malgré une victoire méritée face à l'OM au Vélodrome (0-1 grâce à Gelson Martins), Monaco va s'effondrer face à Braga en Europa League (2-0 puis 1-1). Monaco, alors 8e, n'a plus que le championnat pour espérer être européen l'an prochain. Et Clement, mis sous pression, a tout intérêt à améliorer la situation...
Et ensuite, le réveil
Le stade Louis II va ensuite voir des Monégasques conquérants se défaire du PSG (3-0). Les deux hommes providentiels de la saison dernière, Wissam Ben Yedder et Kevin Volland, plantent et lancent alors l'ASM sur le chemin d'un succès capital.
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Capital, car il semble que ce dernier va être un catalyseur dans la suite de la saison de l'ASM. En difficulté face à Metz (1-1), Myron Boadu monte à la mi-temps. Le jeune joueur donne raison à Clement et marque le but de la victoire à l'approche du dernier quart d'heure.
Encore mieux : face au redoutable Stade Rennais, l'ASM profite d'un nouveau but de Ben Yedder et des prestations abouties de Golovin et de Vanderson pour s'imposer (2-3). Nice, concurrent direct, tombe également (1-0) ainsi que Saint-Etienne le week-end dernier (1-4).
La fin de saison promet d'être chaude sur le Rocher : Monaco est actuellement 4e, virtuellement qualifié pour l'Europa League, mais à égalité de points avec Rennes. Les hommes de Clement, avec un duo Volland - Ben Yedder retrouvé, un Vanderson qui confirme, des Golovin, Tchouameni ou Diop capables d'étincelles ainsi qu'un Boadu joker de luxe, peuvent croire à continuer sur leur lancée. Ce dernier 18 sur 18 confirme en tout cas que l'AS Monaco est, peut-être, en train de revivre.