L'Union a-t-elle un avantage psychologique sur l'Antwerp avant la dernière journée ?

L'Union a-t-elle un avantage psychologique sur l'Antwerp avant la dernière journée ?

Accrochant le match nul (1-1) en toute fin de rencontre au Bosuil, dans des circonstances invraisemblables, l'Union a gardé ses chances de titre. Côté Antwerp, on a encore tout en main, mais la déception de dimanche risque de laisser des traces.

On a pris l'habitude, surtout cette saison, de voir l'Union revenir de situations très compliquées. Que ce soit le 3-3 contre Braga, le 2-2 contre Bruges, la victoire 1-3 à Anderlecht...Les exemples ne manquent vraiment pas. 

Mais ce dimanche, pratiquement personne n'aurait pensé voir l'Union revenir au score. Les hommes de Karel Geraerts ont été inexistants pendant 75 minutes, mangés dans le jeu et dans l'intensité. Si les circonstances avant la rencontre ne leur étaient déjà pas du tout favorables - avec les blessures de Boniface et Teuma -, que dire de celles pendant ? Sans Van Der Heyden dès la seconde mi-temps, l'Union s'est ensuite retrouvée à 10 suite à l'exclusion de Lynen puis a perdu Vertessen une demi-heure après son entrée au jeu. 

Ce but de Puertas, monté au jeu peu de temps auparavant, a eu comme un effet de choc dans le Bosuil, où la marée rouge attendait d'exulter et fêter un titre qui lui tendait les bras. C'est loupé, et cela risque de laisser des traces. 

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D'habitude si confiant et conquérant lors de ces play-offs, l'Antwerp semblait promis à fêter son titre dimanche dernier. "Tout était réuni", déclarait récemment dans nos colonnes l'ancien Diable Rouge Alex Czerniatynksi.

Oui, en effet. Tout s'y prêtait, tant  les circonstances que la physionomie du match."Tout le monde se demandait comment ils allaient fêter ça. La Grand-Place était prête, le champagne aussi", déclarait en après-match Anthony Moris. D'ailleurs, nous avions reçu le plan de la cérémonie de célébration du titre avant la rencontre. 

antwerp union
© photonews

L'Antwerp risque de le regretter 

Finalement, l'Antwerp sera tombé dans le piège de l'Union. Celui du jusqu'au-boutisme d'une équipe sans l'un de ses milieux de terrain qui était obligée d'aller égaliser dans le même temps. Notre sentiment était que cette carte rouge avait rendu le match encore plus haché, intermittent, comme si l'équipe qui devait faire le jeu perdait finalement ses repères. 

Ce dernier a été confirmé en après-match, suite aux déclarations de Toby Alderweireld qui considérait que le Great Old ne savait plus vraiment comment jouer après la carte rouge. Jean Butez a lui aussi regretté le fait que son équipe "se soit arrêtée de jouer" au football. 

L'occasion était trop belle...pour être vraie, visiblement. L'Antwerp s'est pris un gros coup sur la tête et a manqué bien plus qu'une victoire en Play-offs. Ce titre devant leur public, c'est comme s'ils l'avaient célébré un poil trop tôt. 

janssen van bommel

van Bommel n'a pas su consoler ses joueurs 

Les choix de Mark van Bommel ont également été discutés, lui qui avait pourtant fait le bon choix en faisant à nouveau confiance à Stengs. Mais lorsque Janssen s'est blessé, il a décidé de faire monter au jeu Mandela Keita, un milieu de terrain. Comme si, lui aussi, avait été perturbé par la carte rouge...ou avait paniqué ? 

Quoiqu'il en soit, le vent a peut-être tourné. Alors que l'Antwerp s'était sorti totalement d'un scénario totalement dingue - proche de l'extase - face à Bruges quelques semaines auparavant, leur moral semble maintenant avoir baissé de plusieurs crans.  

Les mots de van Bommel résonneront encore très longtemps si ses joueurs viennent à se rater à Genk dimanche : "J'ai joué la finale de la Coupe du monde en 2010. Un match, une fois tous les quatre ans.... Et je l'ai perdue. La différence avec nous, c'est que nous avons une nouvelle chance la semaine prochaine. Mais les garçons n'ont pas voulu l'entendre." 

L'Union, champion (au) mental ? 

Mais, comme nous l'a rappelé Karel Geraerts en conférence de presse, "il n'y a pas de champion mental" en Pro League. D'ailleurs, l'Union a beau être encore en vie, elle devra faire sans plusieurs joueurs prépondérants contre Bruges. 

Ce match nul du 28 mai 2023 restera comme l'un des plus marquants de l'histoire du championnat de Belgique, et il pourrait également être l'un de ses plus importants...

Geraerts Karel
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