Après l'arrêt Bosman, la Belgique va-t-elle encore chambouler le monde des transferts ? Un dossier pourrait tout changer

Après l'arrêt Bosman, la Belgique va-t-elle encore chambouler le monde des transferts ? Un dossier pourrait tout changer

Le marché des transferts pourrait bien changer de visage. Un dossier opposant Lassana Diarra à la FIFA et l'Union Belge peut avoir des répercussions sur le football mondial, un peu comme l'arrêt Bosman à l'époque.

Les supporters du Sporting Charleroi ne se rappellent peut-être pas qu'en février 2015, Lassana Diarra, ancien milieu de terrain du Real Madrid, signait presque au Mambourg. Un gigantesque coup rendu possible par la fin de contrat prématurée de Diarra en Russie. Le Lokomotiv Moscou et Lassana Diarra étaient entrés en conflit, le joueur claquant la porte après une baisse de salaire qu'il estimait injustifiée et liée, selon le club, à des performances décevantes. 

En septembre 2014, l'ancien madrilène rompait son contrat unilatéralement et se cherchait un club. Mais des mécanismes "protègent" les clubs des ruptures de contrat de ce genre. L'un d'eux, c'est la codébition : le nouvel employeur pouvait être forcé par l'ancien club du joueur à participer aux frais d'indemnité exigés. Le Sporting Charleroi ne comptait pas payer ni même participer à ces frais de codébition, qui s'élevaient à 20 millions d'euros, et le Lokomotiv ne signera pas le certificat libérant Diarra de ses obligations. La chambre des litiges de la FIFA tranchait quelques mois plus tard et forçait Diarra à payer 10,5 millions au club russe, mais le joueur s'était entre temps retrouvé sans emploi. 

Charleroi, au coeur d'une révolution ? 

Ce jeudi, la Cour Européenne de Justice va revenir sur ce dossier. Lassana Diarra a en effet saisi la cour contre la FIFA et l'Union Belge, estimant que sa libre circulation avait été entravée. En 2017, le premier jugement du tribunal du commerce du Hainaut avait tranché en faveur du joueur ; la cour d'appel de Mons posera ensuite une question préjudicielle qui sera étudiée ce jeudi.

Si la Cour européenne venait à confirmer le jugement initial et à poser un verdict en faveur de Lassana Diarra, elle poserait là un précédent qui pourrait bouleverser le football européen. En effet, en s'opposant au principe de codébition et aux mécanismes de solidarité entre clubs lors d'une rupture unilatérale de contrat, cette décision de justice donnerait aux joueurs une arme redoutable. À savoir : de pouvoir rompre leur contrat sans craindre de se retrouver "bloqués" par la suite. Retraité depuis 2019, Lassana Diarra pourrait bien devenir le Jean-Marc Bosman de 2024. Et une nouvelle révolution sera venue de Belgique, presque 30 ans plus tard... 

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