"C'est vrai que c'est grave de perdre contre Israël, en toute humilité, mais aidez-nous aussi un peu" : le cri du coeur d'un Diable Rouge
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Le dernier match de l'ère Tedesco aura donc été cette défaite 1-0 contre Israël en clôture de la Ligue des Nations. Dodi Lukebakio avait regretté le flot de critiques à l'époque.
Des absents à la pelle, un fond de jeu inexistant, une défaite embarrassante : les oreilles des Diables Rouges avaient sifflé après la rencontre de Ligue des Nations contre Israël en novembre dernier. À l'interview, Dodi Lukebakio avait amèrement regretté ce négativisme exagéré selon lui, s'insurgeant contre certaines critiques.
Trois mois après cette triste soirée, la RTBF l'a interrogé à tête reposée : "Je pense que je me devais de défendre mon équipe. On était dans une situation très critique, on le savait tous. D'en rajouter ça n'allait clairement pas aider", a-t-il déclaré, visiblement encore touché par ce qu'a vécu le groupe.
Lukebakio ne désapprouve pas le fond mais voulait calmer les choses : "Est-ce qu'on devait gagner contre Israël ? Bien sûr que oui, je suis d'accord. Mais est-ce que ça vaut la peine de nous mettre par terre, encore plus profond ? Non, à rien. C'est pour ça que je voulais envoyer un message, sans essayer de donner une mauvaise image, pour dire : 'Calmons-nous les gars, soyons unis'. C'est vrai que c'est grave de perdre contre Israël, en toute humilité, mais aidez-nous aussi un peu".
Le groupe touché
Le joueur de Séville en avait gros sur le coeur : "Bien sûr qu'on veut faire les choses bien. Quand on voit tous ces supporters qui se sont déplacés pour venir nous soutenir, ça nous a fait mal. Ça ne nous a pas fait plaisir, vous avez bien vu nos têtes, on n'était pas forcément souriants ou heureux, on ne l'a pas fait exprès. Mais je comprends qu'ils soient fâchés".
{READALSO}"Je n'ai pas parlé dans une position où je ne comprenais pas. Je voulais leur faire comprendre que nous sommes ceux qui vivons cette situation difficile donc je voulais demander de nous aider. C'était ça, le message à faire passer", conclut-il. Le départ de Domenico Tedesco était plus que jamais nécessaire pour permettre aux Diables Rouges de prendre un nouveau départ. Rudi Garcia devra désormais éviter de tomber dans les mêmes pièges, sous peine de revivre ce genre de soirées où rien ne va.