Interview Cédric Fauré, nouveau coach ambitieux de l'Union Namur : "Redonner ce passé glorieux au club"

Cédric Fauré, nouveau coach ambitieux de l'Union Namur : "Redonner ce passé glorieux au club"
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L'ancien attaquant français, passé par Charleroi, l'Antwerp et l'Union Saint-Gilloise en tant que joueur, fait ses retrouvailles avec le football belge. Il prend les rênes de l'Union Namur, en D2 ACFF.

Pourquoi avoir fait le choix de coacher l'Union Namur ? Ressentiez-vous un besoin de revenir en Belgique ? 

"Quand je suis reparti en France, mes enfants sont restés en Belgique. J'avais toujours un pied à terre ici. Ma belle-famille est d'Anderlecht. J'avais aussi l'intention de revenir en Belgique après mon expérience en France (il a auparavant entraîné Mulhouse, en CFA, ndlr). C'était une idée que j'avais derrière la tête depuis longtemps." 

Est-ce que c'est votre expérience en tant que joueur qui vous a donné envie de revenir ici ? 

"Oui. Le fait d'avoir joué en Belgique m'a donné envie de rester. Ca m'a donné envie de vivre ici, parce que c'est un pays que j'adore. C'était un choix logique." 

Comment s'est passé le contact avec la direction de l'Union Namur ? 

"J'ai été mis au courant par un ami que Namur cherchait un coach. Cela traînait un peu, alors j'ai pris le taureau par les cornes et j'ai moi-même parlé au président. Il y a directement eu un très bon feeling. Nos ambitions sont les mêmes : aller le plus haut possible." 

Comment est-ce que l'on reprend un groupe de joueurs quand on est entraîneur et que la saison a déjà commencé ? 

"Je dirais que ça dépend de la situation. Ici, elle n'était pas catastrophique. Il y avait peut-être un désaccord entre le président et l'entraîneur (Olivier Defresne, ndlr) par rapport aux ambitions personnelles. Il y avait aussi un écart par rapport aux aspects du jeu, que les joueurs demandaient. Je leur ai dit que ce qui comptait, c'était le collectif et pas l'individuel, qu'on allait travailler sur les aspects manquants. Il y a des manquements, mais je mets aujourd'hui en place ce que je veux voir et ce que j'attends." 

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Juste avant votre officialisation en tant que T1, l'Union Namur a décrété un black-out médiatique envers certains médias. Votre premier entraînement, ce fut à huis clos. 

"Je n'ai jamais eu de problèmes avec les journalistes. Mais ça a été un peu mal vu qu'ils annoncent mon arrivée avant le club. Il y a des choses qui ont été dites dans le passé. Le président n'aime pas trop parler à la presse. Ce sont des choses qui peuvent être compréhensibles. Mais il faut un juste milieu dans le milieu du foot, par rapport à ce que l'on peut dire et pas dire. Aujourd'hui, je pense qu'on a intérêt à être plus allié avec la presse qu'ennemi, parce que ça fait parler de soi et du club. Le contexte était particulier, mais je pense qu'on laissera couler de l'eau sous les ponts et que cela rentrera dans l'ordre." 

Pour votre premier match, vous avez perdu 2-0 à La Louvière. Quels sont les axes de travail que vous avez déjà pu déceler de cette défaite ? 

"J'ai dit aux joueurs qu'on allait retenir le positif et améliorer le négatif. Ce qui leur manque aujourd'hui, c'est d'être des compétiteurs, des guerriers. Pour l'instant, quand ils gagnent ils se reposent sur leurs lauriers puis quand ils perdent ils se remettent en question. Sauf qu'en football, il faut toujours se remettre en question, que tu gagnes ou que tu perdes. Je vais essayer de leur faire changer leur état d'esprit, et de travailler les transitions. Pour les reste, la qualité est là." 

Dernièrement, nous nous sommes entretenus avec votre T3, Maxim Ostrega, qui a affirmé que l'ambition du club était de monter en Nationale 1 dans les trois ans. 

"De ce que j'ai entendu, Namur n'a jamais connu la D1A. Moi, je pense que c'est une ville, un club qui a les moyens pour monter très rapidement en Nationale 1. Le président a envie de redonner un peu ce passé glorieux au club. Namur à la ville pour connaître l'élite du football belge. Je ne conçois pas que le club ne parvienne pas à ces attentes. Après, la question aussi à se poser, c'est 'Est-ce que la ville met les moyens nécessaires pour aider le club ?'. Parce que, quand j'apprends qu'on va à nouveau détruire le stade pour y construire un parking, honnêtement,  je trouve cela scandaleux. C'est retirer leur âme aux supporters, c'est leur deuxième fois qu'on leur retire le stade."

"Ils vont aller jouer à Jambes, alors qu'avec Jambes ce n'est pas l'amour fou. C'est illogique, ce n'est pas dans l'éthique du football de la part de la ville de retirer le stade à son club. C'est scandaleux par rapport aux supporters, ceux qui aiment ce club. Pourquoi ne pas essayer de trouver autre chose, de redonner à ce stade son illustre passé et de foutre des parkings ailleurs ?" 

Supporters Namur
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