Il est grand temps qu'Anderlecht dégraisse : la fin de mercato sera chargée pour Olivier Renard

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L'équipe première du RSC Anderlecht compte pas moins de 32 noms, et cela sans compter Majeed Ashimeru, Thomas Foket et Alexis Flips. C'est beaucoup trop.

À Neerpede, tout le monde est conscient qu'il faut tailler dans le vif, mais le temps file impitoyablement. Car le mercato approche de sa phase finale (il ne reste que 18 jours) et les Mauve & Blanc sont confrontés à de nombreux dossiers où les choses bougent à peine. Les clubs savent qu'Anderlecht doit se séparer de joueurs et attendent patiemment que les prix baissent. Ce n'est pas une position confortable pour le directeur sportif Olivier Renard, qui sait que vendre en dernière minute conduit généralement à une baisse des prix.

Foket n'est pas pressé

Prenons Thomas Foket. Le latéral droit de 30 ans est excédentaire. Il est seulement le cinquième choix à son poste, n'est plus autorisé à s'entraîner avec l'équipe première et n'a même pas encore été inclus dans une sélection. Pourtant, il reste calme : son salaire est énorme, et il a encore deux ans de contrat.

Partir ? Il ne le fera que lorsque tous les éléments seront réunis. Il peut partir gratuitement, mais même ainsi, il y a peu d'intérêt. Anderlecht envisage déjà de rompre son contrat, mais cela entraînerait bien sûr des coûts. Un dossier qui ne progresse pas.

Stroeykens, trop cher

Ensuite, Mats Rits. Son avenir à Bruxelles semble également compromis. Il est arrivé du Club de Bruges il y a deux ans, mais n'a jamais vraiment eu d'impact. Il pèse lourdement sur la masse salariale et ne joue pas. Le club polonais de Pogon Szczecin s'est renseigné, mais Rits a décliné. Le NAC Breda de Carl Hoefkens semble être une destination plus logique, même si un mouvement réel n'est prévu que vers la dernière semaine d'août.

{READALSO}Passons à la jeune génération. Mario Stroeykens a encore un an de contrat et ne souhaite pas le prolonger. Il s'estime prêt à passer un palier, Anderlecht veut le vendre et pensait initialement à 20 millions. Ce montant s'avère bien trop élevé. Des clubs s'informent, mais Stroeykens n'est en tête de liste nulle part. Son début de saison médiocre n'aide pas. 

Théo Leoni est un autre cas préoccupant. Pur produit de Neerpede et enfant du club, il a reçu une proposition de contrat de cinq ans d'Anderlecht, mais a refusé. Besnik Hasi ne lui a pas encore accordé une seule minute de jeu cette saison, un signe qu'il peut partir. Westerlo et La Louvière ont montré un intérêt auparavant, mais pour l'instant rien n'est concret.

Enfin, Yari Verschaeren. Son contrat arrive également à terme l'année prochaine, mais l'intérêt est très faible. Les clubs observent la situation, mais personne ne se décide. Une prolongation ou un transfert : les deux options sont en stand-by.

Les clubs attendent que les prix baissent

Il est intéressant de noter qu'Anderlecht demande trop pour tous. Ce n'est pas inhabituel, les clubs visent souvent haut. Mais le marché sait que les prix baissent en fin d'été. Ainsi, les intéressés attendent la fin août, sachant que Renard sera alors sous pression.

Pour Anderlecht, l'été risque donc de se résumer à une longue attente et à des compromis. Un effectif pléthorique engendre du mécontentement, des joueurs sans perspective et des coûts salariaux élevés. "Il m'arrive de devoir faire s'entraîner des joueurs séparément lors de séances tactiques, mais jusque-là tout le monde gère cela de manière professionnelle", a déclaré Besnik Hasi à ce sujet. Le temps pour procéder à des coupes devient plus court, les marges plus étroites.

Et c'est précisément là la paradoxale situation du Sporting d'Anderlecht en 2025 : trop de joueurs, mais pas suffisamment de profils vraiment attrayants que le marché recherche. Un problème de luxe qui n'en est plus vraiment un.

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