Les supporters réclament la tête de Besnik Hasi mais... qui à Anderlecht le veut/peut vraiment ?

© photonews

Qui va le dire à Besnik Hasi ? Dire que cela ne peut pas continuer ainsi. Qu'un bilan de 1 sur 6 contre Saint-Trond et Charleroi est simplement inacceptable pour Anderlecht. Que le football est pauvre et le progrès invisible. Que quelque chose doit bouger à Neerpede... et rapidement.

Il semble cependant que personne n'ose ou ne veuille le dire aujourd'hui. Le bulletin de Hasi est sévère. Après 22 matchs de championnat, Anderlecht n'a récolté que 29 points sur 66, entre une finale de coupe perdue et une élimination précoce en Europe. Et pourtant, un étrange silence plane au-dessus du Lotto Park. Car qui prend aujourd'hui réellement les décisions sportives chez les mauves ?

Le moment n'est pas propice. Michael Verschueren et Kenneth Bornauw, le nouveau président et le CEO, ne commencent officiellement que le 9 novembre, jour de venue du Club de Bruges. Seront-ils accueillis par un match de crise ? Ou espèrent-ils en silence que tout s'améliore tout seul ? Beaucoup d'énergie nouvelle a été promise, mais pour l'instant, c'est la paralysie qui domine.

Entre-temps, les supporters voient ce que tout le monde voit : un Anderlecht sans direction, sans fraîcheur, sans conviction. L'équipe semble fatiguée, tant mentalement que sportivement. L'approche stricte de Hasi semble avoir perdu son efficacité, les automatismes sont en panne. Les chiffres sont carrément douloureux : 43,9 % des points depuis sa nomination. Deux victoires à l'extérieur en dix matchs. L'entraîneur le sait aussi : " Nous pouvons faire beaucoup mieux". Mais cela ne se réalise pas.

Un changement de cap mettrait en péril la position d'Olivier Renard

Dans le passé, des entraîneurs ont déjà été licenciés pour moins que cela. Mais la différence, c'est qu'il y avait alors encore quelqu'un pour prendre cette décision. Vandenhaute a fait ses erreurs, mais au moins il agissait, parfois trop souvent, parfois trop brusquement. Aujourd'hui, la salle des commandes est vide. Marc Coucke reste à distance, Verschueren et Bornauw ne sont pas encore intégrés, et Tim Borguet et Olivier Renard ne semblent pas disposés à reconsidérer leur choix dès maintenant.

{READALSO}
C'est Renard qui a offert cet été un nouveau contrat à Hasi. Il croyait en la stabilité et en l'autorité de l'entraîneur. Cela rend aujourd'hui particulièrement difficile de le pousser vers la sortie. Un changement de cap mettrait également en péril la propre position de Renard. Et tout le monde à Neerpede le sait. Personne ne veut jeter la première pierre, surtout pas maintenant que de nouveaux dirigeants vont bientôt arriver.

Plus de news