Retour sur les Mondiaux des Belges : 1986, le parcours fou des Diables à Mexico

Hermès Van Damme et Edouard Maréchal
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Retour sur les Mondiaux des Belges : 1986, le parcours fou des Diables à Mexico
Photo: © Photonews

Chaque jeudi, nous revenons sur les participations de la Belgique en Coupe du Monde, à l'approche de celle en Russie. Après une finale de championnat d'Europe en 1980, les Diables étaient dans le creux avant de s'envoler pour le Mexique.

Afin de participer à la Coupe du Monde de 1986 au Mexique, les Belges ont dû passer par un tour préliminaire. Dans son groupe, la Belgique était opposée à la Pologne, l'Albanie et la Grèce. Les Belges sortent deuxièmes de leur poule avec trois victoires, deux nuls et une défaite (2-0 en Albanie). La Belgique est qualifiée via les barrages aux dépens des Pays-Bas (1-0, 1-2).

La sélection

A la tête de l'équipe nationale depuis six ans, Guy Thys avait emmené avec lui les 22 joueurs suivants au Mexique. Cette sélection est aujourd'hui entrée dans la légende du football belge : Jean-Marie Pfaff, Jacky Munaron, Gilbert Bodart, Eric Gerets, Michel De Wolf, Michel Renquin, Georges Grün, Lei Clijsters, Hugo Broos, Stéphane Demol, Franky van der Elst, Franky Vercauteren, René Vandereycken, Enzo Scifo, Philippe Desmet, Léo van der Elst, Patrick Vervoort, Erwin Vandenbergh, Jan Ceulemans, Nico Claesen, Raymond Mommens et Daniel Veyt.

A l'époque, seuls Jean-Marie Pfaff et Eric Gerets jouaient à l'étranger (respectivement Bayern Munich et PSV Eindhoven). Le reste des joueurs faisait partie du championnat belge (principalement des Anderlechtois et des Standardmen).

Le parcours belge

La Belgique se retrouve dans la poule de l'Irak, du Paraguay et du Mexique. Le premier tour commence par une défaite 2-1 face au pays organisateur. Face au Paraguay, les Belges ne sont pas récompensés de leur bonne performance. Franky Vercauteren et Danny Veyt marquent pour les Diables mais leurs adversaires vont réduire l'écart et égaliser (2-2). La Belgique se défait néanmoins de l'Irak et termine ainsi troisième de son groupe. Par chance, elle se qualifie pour les huitièmes de finale puisque les quatre meilleurs troisièmes des six groupes du premier tour obtiennent leur ticket pour la phase finale.

La Belgique allait retrouver un adversaire familier pour son prochain match : l'URSS. Le rouleau-compresseur soviétique sort d'une poule dans laquelle il a terminé premier. Lors du Mondial précédent (1982), les Belges avaient été battus (1-0) par l'URSS. Pour cette rencontre cruciale, Guy Thys a décidé d'aligner Enzo Scifo, Georges Grün, Stéphane Demol et Patrick Vervoort. Une vague de fraîcheur et surtout un coup de poker de la part du sélectionneur belge.

Belanov ouvre le score pour les Soviétiques. Cependant l'égalisation d'Enzo Scifo à l'heure de jeu relance la Belgique. Le même Belanov trouve de nouveau le chemin des filets dix minutes plus tard. C'est 2-1 pour l'Armée Rouge. Pourtant, Jan Ceulemans réussit l'exploit de planter un deuxième but pour les Belges, synonyme de prolongation.

Malgré un nouveau but de Belanov, la Belgique se qualifie pour les premiers quarts de finale de son histoire grâce aux buts de Stéphane Demol et de Nico Claesen.

Face à l'Espagne en quart de finale, les Diables sont de nouveau contraints d'aller jusqu'aux prolongations (1-1) malgré un gros match de Jean-Marie Pfaff. Le match se finira finalement aux tirs au but. Léo Van Der Elst a la balle décisive au bout du pied. Et quelques secondes plus tard, la Belgique s'envole pour la demi-finale historique !

Le 25 juin 1986, à Mexico, la Belgique affront l'Argentine de Diego Maradona. L'occasion pour El Pibe de Oro de prendre sa revanche de 1982. Un doublé du prodige argentin élimine les Diables et les envoie jouer la "petite finale".

La Belgique termine à la quatrième place après sa défait 4-2 face à la France de Papin.

La finale

En finale, l'Argentine retrouve l'Allemagne de l'Ouest. L'Albiceleste ouvre le score grâce à José Luis Brown et double la mise via Jorge Valdano. La RFA sonne la charge et remonte son retard avec un but Karl-Heinz Rummenigge et un autre de Rudi Völler. 

C'est pourtant Jorge Burruchaga qui donnera un avantage définitif à l'Argentine, permettant ainsi au pays de remporter sa deuxième Coupe du Monde après celle de 1978.

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