La décennie historique des Diables, épisode 13 : Une médaille de bronze historique

La décennie historique des Diables, épisode 13 : Une médaille de bronze historique
Photo: © photonews

En cette période d'abstinence footballistique, Walfoot a décidé de revenir sur la dernière décennie des Diables Rouges. De l'enfer aux portes du paradis, les Diables nous ont fait vibrer durant les dix dernières années. Retour sur ces matchs qui leur ont permis de rentrer dans l'histoire du football belge.

Non, nous ne reviendrons pas sur le moment néanmoins historique qu'a constitué la défaite en demi-finale face à la France à Saint-Pétersbourg. Du moins pas via un article consacré mais bien par quelques mots : après l'exploit face au Brésil, les Diables Rouges semblaient invincibles. On se le disait, presque ouvertement, on osait y croire : cette année, la Coupe du Monde est pour nous. Les supporters belges taquinent les Bleus à Saint-Pétersbourg : "On a Titi Henry (...) Il a gagné à Paris, il va gagner en Russie, nous on a Titi Henry !".

Mais Titi Henry ne gagnera pas en Russie : la Gazprom Arena sera le cimetière des rêves belges ... avant de leur offrir la rédemption quelques jours plus tard : une petite finale loin d'être anecdotique face à l'Angleterre.

Pour l'histoire et enterrer 1986 

Si 2002 cristallise les frustrations de toute une génération, le 8e de finale face au Brésil est déjà oublié, si pas depuis le Mondial 2014, au moins depuis cette Coupe du Monde 2018 qui a permis aux Diables d'exorciser leurs vieux démons. Mais il reste une date à effacer des livres d'histoire : 1986. Une quatrième place historique, une génération toujours référencielle, une ombre qui continue de planer sur une équipe belge pourtant infiniment plus talentueuse. 

Face aux Diables Rouges, entre eux et leur histoire, une Angleterre dont le rêve a également pris fin mais qui vit cette petite finale bien différemment : la très jeune sélection de Gareth Southgate a vécu son parcours en Russie comme une surprise teintée d'un peu de chance, la Belgique et Adnan Januzaj ayant envoyé les Three Lions par la "petite route", celle que les moins ambitieux espéraient nous voir emprunter. 

Éliminés par la Croatie, les Anglais arrivent en petite finale sans cette opportunité d'écrire l'histoire : déjà titrée en 1966, l'Angleterre n'a pas forcément le rapport aussi symbolique que la Belgique à ce que représenterait une médaille de bronze, c'est-à-dire le meilleur résultat jamais enregistré par la sélection. Même la défaite en poules, dans un "match d'équipes B", n'est pas vraiment vu comme un affront à laver. 

L'ultime récital d'Eden Hazard 

Reste que le symbole est fort : comme la demi-finale perdue, la petite finale se dispute à Saint-Pétersbourg. Le "match des vaincus", ce match mal-aimé dont le public belge aurait probablement contesté l'importance s'il avait opposé France et Angleterre, a beau cette fois opposer les équipes A, la Belgique reste nettement supérieure aux Anglais. 

Dès le début du match, Thomas Meunier inscrit son tout premier but en Coupe du Monde ; le latéral du PSG manquera également d'inscrire le plus beau but du tournoi sur une contre-attaque fulgurante qui résume la compétition de la Belgique - splendide, mais pas récompensée. Toby Alderweireld empêche Trippier d'égaliser, d'un tacle glissé tout aussi beau que la plus belle des attaques, et Eden Hazard, encore une fois impressionnant, fait 2-0. On a le sentiment que les Diables auraient pu affronter 10 fois l'Angleterre et auraient gagné 9 fois ...

Troisièmes de la Coupe du Monde : 1986 est oubliée, cette génération a fait mieux que ses aînés et entre dans la légende du football belge, écrivant la plus belle page de notre histoire ... jusqu'ici. L'Euro 2020 doit être le prochain chapitre et seule une victoire pourra faire mieux que cet inoubliable été 2018 ...

Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news