L'UEFA campe sur ses positions et veut envoyer Anderlecht à côté d'une zone de guerre
© photonews
Après son élimination au deuxième tour de l'Europa League face à Häcken, Anderlecht s'est mis en difficulté, tant sur le plan sportif que logistique. La tenue du match du 14 août en Moldavie soulève de nombreuses interrogations.
Le ministère belge des Affaires étrangères déconseille actuellement très fortement de se rendre en Transnistrie, la région séparatiste de Moldavie où se trouve Tiraspol.
Malgré cet avertissement, l’UEFA maintient pour l’instant sa position. Lors d’une réunion mardi, à laquelle ont participé les autorités belges et moldaves, ainsi que les clubs d’Anderlecht et du Sheriff Tiraspol, il a été confirmé que la rencontre devait, jusqu’à nouvel ordre, avoir lieu à Tiraspol. La ville ne se situe qu’à 90 kilomètres d’Odessa, en Ukraine, près de la zone de guerre, ce qui suscite une vive inquiétude.
L’espoir d’un déplacement
Il reste un espoir que le RSCA, à l’instar du FC Utrecht au tour précédent, parvienne à faire déplacer le match à la dernière minute. Le club néerlandais avait réussi à faire jouer sa rencontre à Nisporeni, près de la frontière roumaine, une décision tombée seulement six jours avant le coup d’envoi. Anderlecht devra-t-il attendre jusqu’à vendredi pour être fixé ? Une alternative plus logique pourrait être le stade national de Chișinău, situé non loin de l’aéroport.
La situation provoque en tout cas de nombreux maux de tête au sein de la direction du club. Il a d’ores et déjà été décidé qu’aucune délégation VIP ne ferait le déplacement, et les supporters sont appelés à la plus grande prudence, rapporte Sudpresse. Le contexte sécuritaire et les tensions diplomatiques font probablement de ce déplacement le plus complexe de l’histoire européenne du club.
Pas de diffusion ?
{READALSO}Les circonstances ne perturbent pas uniquement l’équipe. Mauve TV, qui détient normalement les droits de diffusion du match, se retrouve aussi dans l’incertitude. En raison du flou autour de la localisation, la production et la logistique restent totalement imprévisibles pour l’instant.
Cette incertitude souligne l’importance d’une décision rapide, car plus la rencontre approche, plus il devient difficile de trouver une solution à la fois sûre et sportive. Pour l’heure, aucune percée n’a encore été réalisée, et l’on attend de voir si l’UEFA se montrera finalement raisonnable.