🎥 Dimanche, l'un des épisodes les plus insolites de l'histoire du football belge refera surface

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Lorsqu'Anderlecht se présentera dimanche sur la pelouse de La Louvière, un des moments les plus insolites de l'histoire du football belge refera immanquablement surface. Cela fait désormais 21 ans que, dans l'ancien stade Constant Vanden Stock... un ballon de football a littéralement explosé.

Un incident qui continue de marquer les esprits. Avec un symbole supplémentaire : Silvio Proto, portier de La Louvière à l’époque, est aujourd’hui coordinateur des gardiens à Anderlecht. Le 6 novembre 2004, près de 24.000 supporters s’étaient déplacés au Parc Astrid pour un choc entre le numéro deux du classement, Anderlecht, et le numéro quatre, La Louvière.

Le jour où le ballon a explosé

Personne dans le stade n’imaginait qu’il allait assister à un but qui ferait couler beaucoup d’encre pendant des mois. Ce qui avait débuté comme une soirée maussade allait entrer dans l’histoire comme le jour de la fameuse “balle qui explose”.

À l’époque, les deux équipes alignaient plusieurs noms bien connus. Anderlecht comptait sur Kompany, Zetterberg, De Boeck, Hasi ou encore Deschacht. En face, La Louvière présentait une formation solide avec Klukowski, Ishiaku et Odemwingie. Proto garde un souvenir chaleureux de cette équipe dirigée par Albert Cartier, même s’il allait être malgré lui le protagoniste d’une des phases les plus improbables du football belge.

L’incident s’est produit en début de seconde période. Walter Baseggio décocha une volée surpuissante depuis l’entrée du rectangle. Proto ne put rien faire, Baseggio exulta… mais les Loups protestèrent immédiatement. Le défenseur central Geoffray Toyes récupéra le ballon dans les filets et constata qu’il était totalement dégonflé. Ce n’est qu’à ce moment que tout le monde comprit : le ballon avait explosé pendant l’action.



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Serge Gumienny aurait dû annuler le but

La véritable cause ne fut établie que des années plus tard. Proto explique aujourd’hui que les crampons de ses chaussures, très pointus, avaient légèrement perforé le ballon plus tôt dans le match, provoquant une perte d’air progressive. "Après la frappe de Walter, j’ai entendu un bruit qui ressemblait à un coup de feu", raconte-t-il vingt ans plus tard. "Mais il venait d’une autre direction que celle du ballon. C’est ça qui rendait la scène si absurde."

Sur le terrain, c’était l’incompréhension totale. Baseggio lui-même ne savait pas ce qu’il s’était passé, les supporters non plus. L’arbitre Serge Gumienny avait déjà validé le but et refusa de revenir sur sa décision. Selon le règlement, le but aurait dû être annulé, mais comme l’arbitre ne pouvait déterminer à quel moment précis le ballon avait éclaté, il maintint sa décision.

Anderlecht s’imposa finalement 2-1. La Louvière déposa immédiatement une réserve officielle. Après le match, Gumienny fut mis à l’abri de joueurs mécontents, tandis que Proto refusa de lui adresser la parole. Il croisa toutefois Walter Baseggio, triomphant, qui portait sous le bras le ballon cabossé. L’action fit même l’objet d’un sujet dans Téléfoot sur TF1 : l’affaire devint instantanément mondiale.

Vingt ans plus tard, l’histoire continue de vivre. Baseggio dut finalement rendre le ballon à Adidas, mais la “balle explosée” est devenue un moment culte du football belge. Dimanche, Anderlecht et Proto se rendront à La Louvière, cette fois dans d’autres rôles, mais avec une mémoire qui, elle, ne s’effacera jamais.

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