Face à un Bruges trop fort, Anderlecht trébuche sur le chemin "le plus court" vers l'Europe

Florent Malice
Florent Malice depuis Anderlecht
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Face à un Bruges trop fort, Anderlecht trébuche sur le chemin "le plus court" vers l'Europe

Frank Vercauteren avait prévenu : c'est le chemin le plus court vers l'Europe, mais aussi le plus difficile. Bruges n'aura pas tremblé une seule minute et reste en course pour le doublé ...

Est-ce le match de la dernière chance pour le RSCA dans l'optique d'une place européenne ? Le système belge permet après tout toujours de rêver aux tickets continentaux même en cas de PO2, mais le fait est que via la Croky Cup, Anderlecht n'est qu'à trois matchs des poules de l'Europa League. Reste que c'est une finale avant la lettre pour les Mauves face au solide leader brugeois, qui ne vient clairement pas en ayant mis la priorité au championnat. 

Le Club de Bruges va d'ailleurs immédiatement marquer son territoire en imprimant son rythme sur le terrain du Lotto Park : il faut un bon Hendrik Van Crombrugge dès la 5e minute pour empêcher Clinton Mata de profiter d'une des trop fréquentes pertes de balle d'Alexis Saelemaekers. Sur le même flanc, c'est ensuite Dennis et Diatta qui combinent pour encore forcer le portier mauve à s'employer (7e). Pendant toute la première période, Diatta mettra le feu à son flanc et à Elias Cobbaut ; heureusement pour Anderlecht, Percy Tau est aux abonnés absents et rate à peu près tout ce qu'il entreprend.

Pendant une bonne vingtaine de minutes, on se demandera quand même comment le RSCA peut tenir ; Bruges joue dans un fauteuil, Vanaken semble presque trop détendu. Progressivement, cependant, Kompany (très solide) et ses ouailles rentrent dans leur match et construisent de l'arrière ; c'est joli, c'est même parfois très joli - mais Kemar Roofe manquera la seule vraie occasion anderlechtoise en plaçant sa tête à côté (31e). 

Mignolet n'aura donc pas à s'employer en première période alors que sur la moindre accélération brugeoise, il faut un grand duo Kana-Kompany pour empêcher le navire de sombrer - et surtout un arrêt fulgurant de Van Crombrugge face à Vormer (41e) ... 

Van Crom' et Bruges 

Ce n'est que partie remise pour le capitaine des Gazelles : sur la première phase offensive brugeoise au retour des vestiaires, il est à la retombée d'un ballon mal relancé et envoie une reprise lumineuse dans les filets (0-1, 48e). Hans Vanaken croit mettre Anderlecht K.O. dans la foulée à bout portant mais Van Crombrugge réalise un nouvel arrêt insensé. 

Anderlecht tentera bien de s'ébrouer mais rien n'y fera, la précision n'y étant pas dans les derniers gestes. Michel Vlap, titulaire en meneur de jeu, passera totalement à côté de sa rencontre ; le public, déjà agacé par chacune de ses prises de décision en première période, réclamera bien vite Nacer Chadli. Cette fois, Vercauteren optera bien pour un changement rapide ; pas assez, cependant. Après un nouvel arrêt sur une frappe de Diatta, Van Crombrugge devra se retourner une seconde fois sur une tête imparable d'Eder Balanta (64e, 0-2). 

Trop courts, tout simplement 

Fut probablement un temps où deux buts de retard et 25 minutes à jouer ne signifiaient pas la fin des haricots au Parc Astrid, mais avec une équipe en déficit clair de confiance et de forme, la messe est dite : cet Anderlecht a essayé, mais est trop court dans les circonstances actuelles pour rivaliser avec un Bruges concentré sur son sujet comme cela sera le cas en seconde période. 

On sera même pendant vingt minutes et malgré l'entrée de Chadli - pour un Vlap hué - plus proches du 0-3 que du 1-2, Simon Delli touchant le poteau sur un nouveau corner dangereux (80e). Les rêves de trophée pour la première saison de Vincent Kompany s'envolent ; il faudra désormais réussir à se motiver pour une compétition régulière qui donne peu de raisons de sourire, elle aussi ... 

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