Interview Georges Leekens pointe ce qui peut manquer à l'Union par rapport au RSC Anderlecht dans la lutte pour le titre !

Georges Leekens pointe ce qui peut manquer à l'Union par rapport au RSC Anderlecht dans la lutte pour le titre !
Photo: © photonews

La luttepour le titre est complètement lancée. Anderlecht a remporté le premier round, mais tout pourrait très vite changer : l'ancien sélectionneur Georges Leekens analyse tout cela pour nous !

Georges, tu étais présent au stade lundi pour Cercle-Club. Qu'est-ce qui t'a marqué ?

"Deux de mes anciennes équipes... Eh bien, disons que j'ai été surpris que le Cercle n'ait pas pu maintenir son intensité de la première mi-temps pendant 90 minutes. Normalement, c'est pourtant leur force. Le Club a eu du mal à trouver prise sur ce milieu de terrain en première mi-temps. En deuxième mi-temps, ils l'ont fait beaucoup mieux. Je trouve que le résultat était mérité."

Au Club de Bruges, ils estiment tout de même avoir laissé deux points en route.

"Bien sûr, je peux comprendre après cette seconde mi-temps. Mais cette irrégularité n'est pas nouvelle. Ils ont également eu un calendrier très chargé, avec plus de 50 matchs cette saison. Mais le gros problème reste l'efficacité. Je connais ça, j'en ai assez vu dans ma carrière d'entraîneur. Un peu plus de calme et un tir ne va pas sur le poteau extérieur, mais sur l'intérieur et tu as un but."

Georges Leekens

Dans l'ensemble, Nicky Hayen a pu installer son pressing en seconde mi-temps. C'était meilleur qu'auparavant...

"Gestion de crise, c'est quelque chose que je connais aussi (rires). On ne peut plus parler du passé. Il faut juste regarder vers l'avant et donner confiance à ton équipe. C'est ce que Nicky essaye de faire maintenant. Rebooster leur confiance, car on ne peut pas nier qu'il y a de la qualité dans ce groupe. Ils doivent juste y croire eux-mêmes."

Le week-end prochain, c'est LE match de l'année pour les Brugeois ?

"Ce sera un test formidable pour Hayen et les joueurs. Bruges-Anderlecht est toujours spécial. C'est en effet LE match de l'année. Anderlecht a pris trois points lors du dernier match au Jan Breydel, ils ne l'ont certainement pas oublié. Ce match arrive au bon moment, car tu n'auras pas besoin de motiver qui que ce soit. Ça va être une sorte de finale de Coupe."

À Anderlecht, on dirait que cette saison les choses tournent dans le bon sens...

"Ils ont énormément de concurrence dans leur groupe, beaucoup de possibilités de rotation. Et de l'expérience, beaucoup d'expérience. Vertonghen, Rits, Dolberg... si tu ne les perds pas, tu es bien placé. Même Thorgan Hazard prouve qu'il a un impact sur le résultat sans forcément être au top sportivement."

Amoura Mohamed - Lazare Amani Jean Thierry
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À Anderlecht, la conviction que le titre est à portée est là. Dans le vestiaire, le mot revient de plus en plus souvent...

"Ce match contre le Club sera crucial pour Anderlecht. Ils sentent que le titre est possible. Un sentiment qu'ils n'ont plus eu depuis sept ans. Incroyable, quand on y pense, hein..."

Tout le monde pensait aussi qu'il était impossible que le Club Bruges connaisse deux saisons comme ça.

"La concurrence est simplement devenue plus grande en Belgique. Avant, tu avais trois grandes équipes, puis quatre et cinq. Maintenant, tu en as déjà sept. Il faut savoir gérer ça, sinon tu n'as pas ta place. Si tu es champion trois années de suite, il y a un contrecoup à un moment. Ce sont les séquelles de ces succès. Ils ont également beaucoup vendu, surtout en défense, ils ont perdu beaucoup de qualité. Mais c'est la réalité d'une équipe belge."

Selon toi, quelqu'un d'autre va-t-il se glisser dans la lutte entre Anderlecht et l'Union ?

"Les deux en haut se battront jusqu'au bout pour le titre. Le Club de Bruges ne peut pas se contenter de juste participer. Tu connais Bart Verhaeghe. Mais il ne faut pas tout mettre sur les épaules de Nicky Hayen. Les magiciens n'existent pas. Il doit juste essayer de faire progresser tout le monde et continuer sur la lancée de cette deuxième mi-temps."

L'Union semble nerveuse...

"Les phases avec Hazard d'un côté, et Burgess de l'autre, illustrent toute cette différence le week-end passé !  Burgess, comme l'ensemble de l'Union, ressent le stress de jouer le titre. Il faut avoir traversé ces eaux. La pression vient de partout : la direction, les médias, les supporters... Il faut savoir gérer tout ça."

Anderlecht ou l'Union champion, selon toi ? Ou quelqu'un d'autre encore ?

"Tout le monde aimerait voir l'Union, mais cette peur dont je parlais est bien présente. S'ils se reprennent, ça deviendra une formidable lutte avec Anderlecht. Et alors, on ne sait jamais si un troisième larron ne pourrait pas se mêler à la partie. Ça se décidera lors des deux prochaines journées de match."

Qu'en est-il de l'Antwerp ou de Genk ? 

"Van Bommel n'a pas encore jeté l'éponge et Vrancken a intelligemment adapté son système. Rappelle-moi après la troisième journée de matchs (rires)". 

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