Le Club de Bruges continue de placer la barre toujours plus haut et de surpasser les autres clubs belges
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C'est presque une habitude : à la clôture du mercato, le Club de Bruges s'impose encore comme le grand gagnant. Alors que les rivaux cherchent des solutions de dernière minute, les Blauw en Zwart sont déjà prêts.
Mieux encore : ils se sont à nouveau positionnés de telle manière que l’écart avec le reste de la Belgique – sur le plan sportif comme financier – ne fait que s’agrandir. L’histoire de Joel Ordonez en est d’ailleurs un exemple typique du Club actuel. Le défenseur équatorien avait des vues sur un transfert à Marseille, mais il restera à Bruges au moins jusqu’en janvier.
Il s’agit maintenant de le remettre sur les rails, mais sportivement parlant, c’est une bénédiction. Aux côtés d’un Jorne Spileers retrouvé et de la stabilité de Brandon Mechele, la défense tient solidement la route à l’aube de la Ligue des champions.
Pas peur d’investir
Le maintien de Raphael Onyedika est un autre fait d’armes qui ne doit pas être sous-estimé. Des clubs issus de championnats plus prestigieux se sont manifestés, mais le Club est resté ferme.
Le milieu nigérian demeure le moteur de l’entrejeu, dans une équipe qui, avec Aleksandar Stankovic et Ludovit Reis, a parfaitement compensé le départ d’Ardon Jashari. Continuité et renouveau en un seul mouvement : voilà l’essence même de la politique brugeoise.
Et cette politique porte ses fruits. Avec près de 82 millions d’euros de ventes et 42 millions d’euros investis dans de nouveaux talents, le Club a encore prouvé qu’il n’a pas peur d’investir là où il le faut, en sachant que ces montants pourront rapporter le double, voire plus, par la suite.
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Ajoutez à cela les revenus de la Ligue des champions, et vous comprenez pourquoi les Blauw en Zwart continuent de creuser un écart dont les autres clubs belges ne peuvent que rêver.
Le Club de Bruges dicte le marché
Encore plus impressionnant : la façon dont le Club a su dicter sa loi sur le marché. Le temps où ils laissaient partir leurs cadres pour quinze millions d’euros est bel et bien révolu. Aujourd’hui, le plancher semble fixé à 25 millions, et cela ne s’explique pas seulement par les succès sportifs, mais aussi par une politique réfléchie et cohérente. Le Club ose investir, sait quand vendre et conserve en même temps un noyau capable de jouer le titre chaque saison et de se faire respecter sur la scène européenne.
La grande question demeure : qui peut encore arrêter ce Club de Bruges en Belgique ? Leur organisation, leur puissance financière et leur continuité sportive en font la référence à laquelle les autres doivent se mesurer. Pour l’instant, personne ne semble en mesure d’atteindre ce niveau. L’hégémonie blauw-zwart n’est pas un hasard, mais la conséquence logique d’années de stabilité et de choix judicieux. Et tant que cela perdure, le Club de Bruges ne dominera pas seulement le marché, mais aussi le football belge.