Retour en Rouche, une garantie de succès ?

Retour en Rouche, une garantie de succès ?

Renaud Emond est de retour à Sclessin. Il n'est que le dernier d'une longue liste : le Standard a toujours aimé ramener ses anciennes idoles. Pour une vraie réussite sportive parfois, pour faire plaisir aux supporters souvent. Retour sur quelques retours en Rouche ...

Mehdi Carcela

Tu peux faire sortir Carcela de Liège, mais pas Liège de Carcela. Depuis son premier départ de Sclessin en 2011 dans des circonstances compliquées pour l'Anzhi Makhatchkala, après une grave blessure, Mehdi Carcela (32 ans) n'a eu de cesse de retrouver les bords de Meuse. Parti sur une seconde place, il reviendra pour terminer à nouveau 2e en 2013-2014 ; après deux saisons réussies, même si loin d'atteindre le niveau de ses débuts, il tentera sa chance au Benfica. 

Jamais aussi bien ni aussi fort qu'à Liège, Carcela reviendra encore en 2017 et redeviendra immédiatement un joueur important, permettant au Standard de remporter la Coupe. Ses PO1 2018, également, marquent les esprits (3 buts, 6 assists en 10 matchs), suffisamment pour que l'option d'achat soit levée. Capitaine occasionnel et chouchou du public durant les deux saisons suivantes, il perdra de sa superbe à partir de la saison passée, avant de sortir des plans de Mbaye Leye. Cette saison, il sort du trou, terminant l'année sur deux titularisations, mais la route est encore longue ... 

Paul-José Mpoku

Parti tout jeune du centre de formation du Standard pour l'Angleterre, Paul-José Mpoku est revenu en Cité Ardente en 2011 et y est devenu un véritable pilier, jusqu'à la saison de la consécration en 2013-2014 où avec des garçons comme Batshuayi et - justement - Carcela, il emmène le club jusqu'à la seconde place, en ayant rêvé au titre. Comme Carcela, l'étranger lui sera peu clément : ayant quitté le Standard en 2015 sur un superbe bilan (121 matchs, 28 buts), il y revient en 2017, acclamé par le public.

Vraie personnalité, comme un poisson dans l'eau au sein du chaudron de Sclessin, Mpoku aura "incarné" le club lors de ses deux passages, portant le brassard à son retour. Ses mots durs à l'encontre d'une partie de la direction, une fois parti, restent dans les têtes de tous, et les supporters du Standard rêvent de revoir "Polo" une dernière fois. Il n'a après tout que 29 ans ... 

Sébastien Pocognoli 

Quand Sébastien Pocognoli revient au Standard en 2017, il fait lui aussi partie d'une sacrée opération séduction de la part de Bruno Venanzi : comme Paul-José Mpoku, "Poco" (en partie formé au club) est une idole de Sclessin, pilier en 2009-2012, période durant laquelle il remporte une Coupe de Belgique (2011). Sa gritna, sa qualité de centre, sa personnalité sont unaniment appréciés, et son aventure à l'étranger se passe assez bien pour qu'à son retour, Pocognoli ne donne pas l'impression d'être "dépassé".

L'histoire est d'abord belle : intronisé capitaine, il disputera une première saison correcte sur le plan sportif ... avant d'être progressivement mis de côté par Michel Preud'homme. Le tout se termine en eau de boudin quand Pocognoli est écarté du noyau professionnel fin août 2019. Il signera ensuite à l'Union Saint-Gilloise, mais son physique ne le lâchera pas, le forçant à prendre sa retraite après un ultime match en avril 2021, brassard au bras. 

Igor De Camargo 

Avant les opérations séduction de Bruno Venanzi, Roland Duchâtelet avait à son tour frappé fort pour toucher le coeur des supporters : en 2013, Igor De Camargo revient dans le club qu'il a aidé à remporter deux titres de champion de Belgique en 2008 et 2009. Pas forcément couronné de succès lors de sa première saison (5 buts en D1A), De Camargo retrouvera de sa superbe en 2014-2015 avec 10 buts en phase régulière et un rôle de titulaire important. Il retournera ensuite à Genk, autre ex.

Gilbert Bodart 

Avant le neveu, il y a eu l'oncle : portier emblématique du Standard dans les années 80-90, remportant deux titres de champion de Belgique et deux Coupes, Gilbert Bodart quitte Liège en 1996 sur une deuxième place au Soulier d'Or - un fait aussi rare qu'aujourd'hui - et avec un statut de véritable icône. À Bordeaux, il ne disputera qu'une saison mais sera élu meilleur gardien du championnat de France après la 4e place des Girondins. 

Dans la foulée de cette première expérience à l'étranger, Gilbert Bodart reviendra au Standard pour une petite saison, en 1997-1998. Comme lors de sa grande époque liégeoise, il sera notamment ... tireur de penaltys, en inscrivant quatre sur la saison (14 au total). L'après-carrière tourmentée de Bodart ne doit pas faire oublier l'icône de Sclessin qu'il était, une icône qui aurait tant aimé y revenir en tant qu'entraîneur. 

Emile Mpenza 

E100 n'avait pas le temps et son début de carrière l'aura prouvé : percée à Mouscron, explosion au Standard, consécration à Schalke 04, le cadet des Mpenza empile les buts et n'a au final que 25 ans quand il revient déjà à Sclessin en 2003, après un premier passage déjà brillant et alors que la Belgique du football voit en lui son nouveau n°9 de haut niveau.

Le coup est magistral de la part du Standard, et réussi : avec 20 buts en 28 matchs, il termine 2e meilleur buteur du championnat et repartira pour l'Allemagne dans la foulée. Le retour d'Emile Mpenza aura été l'un des plus réussis de cette liste ; Renaud Emond peut-il l'imiter ? 

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