"Je lui ai promis de ne pas le faire monter au jeu pour ne pas qu'il soit bloqué" : quand la Belgique savait y faire avec les binationaux
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Konstantinos Karetsas a préféré la Grèce à la Belgique. Notre fédération a-t-elle fait tout ce qui était en son pouvoir pour le convaincre d'opter pour les Diables Rouges ?
Quelles que soient les deux sélections à la lutte, le dernier mot revient toujours au joueur. Mais derrière le respect qui s'impose quant au choix de Konstantinos Karetsas, certaines voies s'élèvent pour déplorer le fait que l'Union Belge s'est montrée bien moins présente que les dirigeants grecs ces derniers mois.
"Notre fédération doit mieux travailler. La Grèce, le Maroc et d’autres pays travaillent dix fois plus qu’avant. On se réveille trop tard. Il y a des petites discussions, mais c’est insuffisant", déplore Nordin Jbari sur la RTBF.
Une question de circonstances ?
Pour avoir été à la tête des Diables Rouges, Marc Wilmots connaît lui aussi particulièrement bien ce genre de situation. Déjà comme T2 de Georges Leekens, il parlait beaucoup aux binationaux : "J'avais par exemple dit à Mehdi Carcela de suivre son cœur et d’oublier l’argent". L'ancien joueur du Standard avait finalement choisi le Maroc, mais nos décideurs de l'époque pouvaient au moins se targuer d'avoir tout tenté.
Le début du règne de Wilmots avait été marqué par un autre cas : "Zakaria Bakkali, je l’ai pris dix jours avec nous, dans le groupe, pour lui montrer ce que c’était d’être avec les Diables. Je lui ai promis de ne pas le faire monter au jeu pour ne pas qu’il soit bloqué".
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Le changement de régime en place à la tête de football belge n'a pas permis un tel suivi : "L’équipe nationale, c’est le patriotisme. Il faut suivre son cœur. Si le joueur ne suit pas son cœur, je préfère qu’il ne vienne pas. Je respecte le choix de Karetsas. Il y aura d’autres joueurs", conclut Marc Wilmots.