Des sommets avec l'Union à trois échecs d'affilée : et maintenant, que va faire Felice Mazzù ?

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Ce qui devait arriver arriva : Felice Mazzù a pris la porte à Saint-Trond après avoir manqué les Europe Playoffs et perdu lourdement en Playdowns contre Courtrai. Trois échecs, plus ou moins relatifs, d'affilée : et maintenant ?

Felice Mazzù n'est plus l'entraîneur de Saint-Trond. Un échec cuisant pour le Carolo, qui avait retrouvé en Limbourg un club familial et correspondant à ses valeurs, où il disposait qui plus est d'une équipe franchement pas taillée pour jouer la descente mais bien pour viser plus haut. 

Un STVV pas taillé pour jouer le maintien 

Peut-être était-ce le problème : trop talentueux, composé de forts caractères, ce STVV n'a jamais su se faire violence dans la dernière ligne droite. Croire que Didier Lamkel Ze pouvait amener quelque chose d'autre que de l'instabilité n'aura été qu'une des erreurs du club, et de Mazzù qui a probablement dépensé dans l'encadrement du Camerounais une énergie qui lui aurait été plus utile ailleurs. 

Les méthodes de Mazzù ont-elles également trouvé leurs limites au Stayen ? A-t-on assisté là-bas à l'échec d'un entraîneur, ou d'un club ? Difficile à dire, et c'est en réalité le cas depuis longtemps maintenant. 

Anderlecht, le péché originel 

{READALSO}Car le "downfall" de Felice Mazzù a commencé le 31 mai 2022, quand il a accepté de remplacer Vincent Kompany au pied levé en tant qu'entraîneur d'Anderlecht. Une nomination qui avait le mot "échec" écrit en lettres majuscules sur le front : succéder à une icône comme Kompany, dans un club au style si peu adapté à celui de Mazzù, mais aussi un Anderlecht si chaotique ? 

Bien sûr, comme l'a dit Felice depuis : on ne refuse pas Anderlecht. En réalité, on ne refusait pas l'Anderlecht d'il y a 15-20 ans, mais on devrait probablement refuser l'Anderlecht de 2022, voire de 2025, et ça, Mazzù ne s'en est rendu compte qu'après avoir croqué dans la pomme. Trop tard : la chute avait commencé. Et elle s'est poursuivie quand, touché à la corde sensible de son amour pour Charleroi, il n'a pas pris le temps nécessaire après son C4 anderlechtois et a repris des Zèbres là aussi en situation difficile. 

Et maintenant ? Les options de Mazzù 

Si nous étions à la place de Felice Mazzù, nous ferions ce qu'il aurait probablement dû faire après Anderlecht : prendre une vraie longue pause, un temps de réflexion et de repos mental. La théorie du vélo sur lequel il faudrait remonter dès la chute n'est pas toujours valide. Un boxeur mis K.O se voit octroyer un repos médical obligatoire : Mazzù a été mis trois fois d'affilée au sol. 

Mais quand viendra l'heure de se remettre en selle, que faire ? Pas d'inquiétude sur ce plan : le carrousel du football belge tourne toujours à plein régime, et les options seront là. Reste à voir si ce sera encore en D1A, ou s'il devra cette fois accepter de faire un pas en arrière. Pour retrouver le plaisir non loin de la maison, de nombreux clubs de D1 ACFF ou même de Challenger Pro League pourraient bénéficier de ses qualités. 

La Serie B ou la Serie C, dont il a déjà rêvé ? "That ship has sailed", comme le veut l'expression anglophone consacrée. Pas tant sportivement que parce que Mazzù lui-même ne veut plus nécessairement partir à l'étranger et préfère rester proche de sa famille, notamment de son père. 

Reste l'option inattendue : la fédération, en pleine restructuration, pourrait peut-être mettre à profit les qualités de Mazzù, notamment sur le plan humain, pour encadrer ses jeunes. Un peu comme un Jacky Mathijssen qui, ayant fait le tour de la question en Pro League, avait fini par coacher les U21. Le rêve des Diables est loin, mais ce serait un substitut valable... 

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