Garder Besnik Hasi, le choix de la stabilité... et de l'économie : Anderlecht prend un risque calculé
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Besnik Hasi va rester l'entraîneur du RSC Anderlecht. Le choix de la continuité... après un bilan quasi-nul.
Peut-on rester en poste dans un club comme Anderlecht avec un bilan de 10/30, une finale perdue sans avoir montré grand chose et une progression quasi-nulle sur presque tous les plans ? Visiblement, oui. Besnik Hasi va rester l'entraîneur du Sporting d'Anderlecht pour le début de la saison 2025-2026.
Un choix qui s'explique par deux grandes raisons. La première, peu citée, est financière : Hasi ne coûte pas très cher et a très envie de rester au Lotto Park. Il aime profondément le RSCA, est conscient de la chance qu'il a d'avoir décroché ce poste après son échec à Malines et est donc prêt à rester sans demander un salaire démesuré.
Les pistes citées - Van Bommel, Clément - coûtent (très) cher. Et eux ne viendront pas pour la beauté du geste. Ils sont libres, mais pas bon marché. Les coachs éventuellement encore en poste, eux, ne seront pas gratuits. Anderlecht n'a pas énormément d'argent, et ce choix est donc celui qui permettra de ne pas perdre des semaines en négociations, pour concentrer les dépenses sur le mercato.
Enfin de la continuité au Lotto Park
Ce choix est aussi celui de la continuité, même si ce n'est pas la stabilité que les supporters espéraient. Quitte à faire dans la stabilité, pourquoi ne pas avoir pris cette décision au sujet de David Hubert qui était au moins apprécié de la quasi-intégralité du noyau ? La méthode Hasi n'a pas plu à tout le monde.
Mais encore tout chambouler, alors que certains joueurs arrivés l'été dernier ont déjà connus 3 coachs différents, n'a pas été jugé bon. C'était le principal argument de Besnik Hasi quand il évoquait son avenir, c'est aussi ce que Colin Coosemans a réclamé en interview après la saison : il faut, enfin, de la stabilité dans cette équipe.
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Besnik Hasi n'aura pas le temps
Quelqu'un, aussi, qui sache ce qu'il en est en interne. Un nouveau coach perdra du temps à prendre ses marques ; Hasi peut immédiatement s'en prendre aux points de travail majeurs. Et il y en a un paquet. "Nous avons pu analyser ce qui faisait défaut durant ces Playoffs", assurait le Kosovar. En 10 matchs, on ne peut que constater que les 3 derniers matchs étaient aussi mauvais que les 3 premiers, ce qui n'est pas bon signe.
Renard et Hasi sont bons amis. Ils vont donc pouvoir travailler ensemble sur le mercato, du moins on l'imagine. Mais Anderlecht prend un gros risque : la grogne des supporters arrivera vite. Un accident en préliminaires européens, un début de saison délicat, et Besnik Hasi se retrouvera sous une très forte pression très vite, là où un nouveau venu aurait l'argument logique du temps nécessaire. Hasi n'aura pas de temps.
Si les choses se passent mal, ce sera le scénario catastrophe : un licenciement pour apaiser tout le monde à l'automne, un nouveau coach qui doit faire avec un noyau qu'il n'a pas composé, un retard au classement à rattraper, et une nouvelle saison de transition. Malheureusement, c'est presque plus plausible qu'une saison sans encombre à Anderlecht...