L'Union peut-elle faire aussi bien ? Le défi impossible de Pocognoli
L'Union Saint-Gilloise a enfin remporté ce titre qui la fuyait depuis sa remontée en D1A. Contrairement aux saisons précédentes, une forme de continuité sera de mise, mais Sébastien Pocognoli peut-il faire aussi bien ?
Enfin ! Après avoir terminé 2e, 3e puis encore vice-championne, l'USG a effacé des années de frustration et remporté le titre national. Coupe, Supercoupe, championnat : le grand chelem belge est entre les mains de l'Union, qui commencera cette saison dans un tout autre rôle – celui du chassé, de l'équipe à battre.
Comme chaque été, il y aura du turnover au Parc Duden, mais paradoxalement, après ce titre, l'Union sera moins chamboulée que d'habitude, notamment sur le banc : Sébastien Pocognoli est resté. Une bonne partie des cadres sont également toujours là au coup d'envoi de la saison. La question que tout le monde se pose n'est plus si l'USG peut se renouveler (on l'a bien compris désormais : la cellule de recrutement unioniste est impeccable), mais plutôt si cette faim et cette envie qui poussaient la RUSG seront toujours là maintenant que le dernier trophée manquant a été conquis.
Un début d'été assez calme à l'Union
Côté mercato, trois départs non-négligeables sont déjà à déplorer pour Pocognoli. Le plus dommageable est peut-être celui de Noah Sadiki, l'un des patrons de l'entrejeu qui a rejoint Sunderland contre 17 millions d'euros. C'était, cependant, un départ très prévisible, tout comme celui de Koki Machida, parti pour moins de 5 millions à Hanovre. Casper Terho, qui a rejoint OHL, et Elton Kabangu parti pour Hearts of Midlothian n'étaient pas des cadres.
{READALSO}La grosse surprise, c'est le départ du capitaine Anthony Moris direction l'Arabie Saoudite : après une saison XXL, le portier va devoir être remplacé par un joueur d'un calibre supérieur à ceux dont dispose l'USG pour l'instant. Car côté transferts entrants, l'Union reste calme pour le moment malgré près de 40 millions d'euros engrangés en ventes.
Au milieu de terrain, Adem Zorgane est le joli coup du mercato pour l'instant (4,3 millions) : le métronome de Charleroi arrive pour jouer le même rôle au Parc Duden, mais n'apparaît pas comme un remplaçant poste pour poste de Sadiki. On pariera probablement sur l'explosion de Kamiel Van de Perre dans ce rôle. Le seul autre renfort est Raul Florucz, polyvalent attaquant de l'Olimpija Ljubljana, dont l'arrivée paraît anticiper une vente de Franjo Ivanovic. À 5 millions d'euros, il est un pari intéressant, et on fait confiance à la cellule de recrutement de l'USG pour avoir encore déniché une perle rare.
Que serait une saison réussie pour l'Union ?
En réalité, plus que ces transferts entrants, la réussite de l'Union tient peut-être dans le fait d'avoir officialisé le fait que quelques cadres restent. Promise David ne partira pas, Kevin MacAllister non plus... sans même parler du fait que Sébastien Pocognoli, cité à Lens, est finalement resté. Qui dit stabilité et statut de champion, dit aussi grandes attentes.
Car l'USG ne peut plus se cacher maintenant : championne de Belgique et qualifiée en Ligue des Champions, elle se devra de faire respecter son statut. Vous n'entendrez personne, à Saint-Gilles, dire que l'objectif sera de conserver son titre, mais finir hors du top 3 serait très probablement considéré comme un échec au vu de la stabilité qu'est parvenue à installer la direction. Et au vu des 4 dernières années, on voit mal comment cette USG peut manquer sa saison : on a trop souvent évoqué la « saison de trop » à tort, et on ne nous y reprendra plus.
L'inconnue, c'est la Champions League. On l'a vu, l'Union peut faire de belles choses en Europe face à des adversaires de son niveau : en Europa League, on aurait mis la barre assez haut (un top 8 aurait été l'objectif). En C1, tout dépendra du tirage, qui promettra de toute façon du lourd. Aller chercher le top 24 paraît tout à fait envisageable, cependant, comme l'a fait Bruges la saison passée, et à partir de là, la campagne européenne serait déjà belle.