Besnik Hasi, un entraîneur plus cash : certains joueurs pourraient avoir du mal à s'adapter
© photonews
Brian Riemer protégeait ses joueurs coûte que coûte, et David Hubert entretenait des relations amicales avec eux. Avec Besnik Hasi, ce temps-là est révolu. L'entraîneur albanais n'a jamais été dorloté durant sa carrière de joueur, et il a bien l'intention de rendre ses joueurs plus "durs".
Pour beaucoup de jeunes, c’est une vraie adaptation, car nombre d’entre eux n’ont jamais eu un coach de ce genre. Un entraîneur qui leur signale leurs erreurs de manière directe et qui les rend immédiatement responsables. Hasi n’est pas du genre à se faire des amis dans son groupe de joueurs.
Thorgan Hazard a compris le message. Lucas Hey, lui, a encore du mal à l’encaisser
Et Hasi agit sans se soucier du nom ou de la réputation. Il paraît que Thorgan Hazard en a fait les frais : lors d’un entraînement, il s’est fait reprocher de ne pas se donner à fond. On lui a fait comprendre qu’il risquait de finir sur le banc car il n’était pas encore prêt physiquement. Le message est passé, car contre Westerlo, il a couru comme un damné.
D’autres ont beaucoup plus de mal. C’est le cas de Lucas Hey, par exemple. Au Danemark, il était porté aux nues, et avec David Hubert, il avait trouvé un coach bienveillant, qui le traitait avec douceur pour qu’il se sente en confiance. Aujourd’hui, le défenseur de 22 ans doit faire face à des mots durs, et apprendre à s’y adapter.
Mais du côté d’Anderlecht, on se réjouit d’avoir quelqu’un qui élève le niveau d’exigence pour tout le monde. Olivier Renard fait tout pour intensifier la concurrence, et seuls ceux qui adhéreront pleinement à la vision de Hasi auront leur place sur le terrain.
Une seule condition : tout joueur qui espère jouer devra être à 100 % physiquement — et le prouver à l’entraînement. Ceux qui ne s’y donnent pas entièrement peuvent s’attendre à une grosse soufflante… et à une place en tribunes.
{READALSO}
Llansana montre l’exemple, Hatenboer a encore du boulot
Hasi veut ramener l’ADN d’Anderlecht, mais il doit l’adapter au football moderne. Cela signifie un pressing haut et une défense positionnée à hauteur de la ligne médiane. En cas de perte de balle, il faut pouvoir parcourir énormément de mètres.
C’est pour cela qu’Enric Llansana — qui semble avoir trois poumons — est déjà en odeur de sainteté. D’après ce qu’on entend, Cédric Hatenboer, lui, va devoir "se sortir les doigts". Hasi attend plus d’intensité et de présence physique de sa part. Un dossier à suivre de près, surtout avec la progression de De Cat… et aussi de Saliba.