Anderlecht doit vendre, mais pas Kasper Dolberg ! Voici pourquoi Olivier Renard se tirerait une balle dans le pied

© photonews

Kasper Dolberg n'est pas encore au sommet de sa forme, mais il compte déjà quatre buts en ce début de saison. Même sans atteindre son meilleur niveau, il reste décisif. Cela démontre sa classe intrinsèque de finisseur - une qualité dont Anderlecht dispose de bien peu d'alternatives.

Sportivement, Anderlecht peut difficilement se permettre de terminer la saison avec Adriano Bertaccini comme attaquant numéro un. Le jeune Belge apporte énormément d’énergie et exerce un pressing haut, mais ce n’est pas l’homme qui portera l’attaque. Il n’est pas un point d’appui, mais plutôt un joueur à lancer en profondeur. Comme Anderlecht souhaite évoluer haut sur le terrain, cet espace ne sera pas toujours disponible.

Idéalement, Bertaccini joue aux côtés de Dolberg, où sa capacité de course et son pressing peuvent compléter le travail du Danois. Sans Dolberg comme point d’ancrage et cible principale, Bertaccini risque de disparaître dans un duel qu’il ne peut pas encore gagner, ni physiquement ni en termes d’expérience.

Des alternatives qui ne convainquent pas

Anderlecht dispose certes de Vázquez dans son noyau, mais il a déjà montré qu’il n’apporte pas la différence. Mihajlo Cvetkovic évolue encore avec les RSCA Futures et n’est tout simplement pas prêt à assumer dès maintenant un rôle de titulaire en Jupiler Pro League.

Dolberg possède quelque chose d’unique dans l’effectif : il incarne l’ADN anderlechtois, si cher aux supporters. Techniquement propre, calme dans la finition et capable, par moments, de gestes de pure classe. Dans une période où le club veut rallier ses fans, un tel profil vaut de l’or.

Un meneur introverti

Besnik Hasi doit toutefois convaincre pleinement Kasper Dolberg d’adhérer à sa philosophie de jeu, ce qui n’est pas simple. Le Danois est introverti, difficile à cerner, et laisse rarement transparaître ses émotions. Mais s’il se sent bien et obtient la confiance nécessaire, il peut être ce point d’appui si précieux dans les moments clés.

{READALSO}

Pour tirer le meilleur de Dolberg, il faut du mouvement et des courses autour de lui. Un plan offensif statique réduit son efficacité. Sans ce soutien, il risque de s’effacer dans les matchs, comme face à Zulte Waregem malgré son penalty transformé.

Le contraste avec Bertaccini est frappant : là où Dolberg peut donner l’impression d’être en mode économie d’énergie, Bertaccini est une pile électrique. Mais justement, cette opposition peut fonctionner dans un duo : l’un apporte calme et efficacité, l’autre énergie et désordre dans la défense adverse.

Rennes, un intérêt tout relatif

Financièrement, Dolberg est probablement l’un des rares joueurs sur lequel Anderlecht pourrait obtenir une belle offre actuellement, la majorité du noyau suscitant peu d’intérêt. La tentation est donc grande, surtout après les investissements de cet été. Mais l’impact sportif serait considérable : Olivier Renard se tirerait une balle dans le pied.

Pour l’instant, aucun intérêt concret n’a été formulé – Rennes est cité, mais rien n’est sur la table – et sa famille se sent bien à Bruxelles. Mais si Anderlecht venait à le vendre maintenant, le club perdrait son meilleur attaquant et seul véritable finisseur. Cela affaiblirait la ligne offensive et mettrait en danger la saison, avant même qu’elle ne soit réellement lancée.

Plus de news