Un Carolo en est sûr : "Si j'étais arrivé plus jeune à Anderlecht, j'aurais pu y faire carrière"
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Antoine Bernier continue à gagner en importance à Charleroi. Sa formation à Anderlecht lui apporte un certain bagage technique.
Avant de s'imposer à Seraing puis à Charleroi, Antoine Bernier a un peu bourlingué. Sa post-formation à l'Antwerp, ses débuts au Lierse, son passage au Luxembourg : toutes ses expériences l'ont forgé. Mais comme il l'explique à la RTBF, le Dinantais a également été durablement marqué par ses années à Anderlecht.
"À 16 ans, je jouais toujours chez moi à Onhaye. J’ai intégré l’équipe Première en première Provinciale : ado, je jouais avec les adultes, c’était une fameuse école. Puis des scouts m’ont proposé des tests à Bruges, au Standard et à Anderlecht. J’étais un petit ado de province… et je me retrouve tout seul dans la grande capitale", se souvient-il.
Un autre monde
Son quotidien a changé du tout au tout : "Je n’avais jamais pris le train seul de ma vie, je n’avais jamais vu un métro... et du jour au lendemain, je vivais en appartement, à devoir me débrouiller. Je passais de deux entraînements semaine… à sept. J’ai beaucoup appris durant cette période, sur le terrain comme dans la vie, et j’ai vécu de très beaux moments sportifs".
De fait, la génération 1997 était plutôt prolifique : riche de talents comme Mile Svilar, Alexis Saelemaekers, Dodi Lukebakio, Daam Foulon, Albert Sambi Lokonga, Francis Amuzu, Hannes Delcroix, Wout Faes, Orel Mangala, Andy Kawaya ou Sébastien Bornauw, l'équipe a atteint les demi-finales de Youth League. "En quart de finale, j’ai marqué le but de la qualification contre Barcelone, mon club de coeur : vous imaginez ?".
{READALSO}Son passage à Anderlecht l'a lancé vers le football professionnel : "À Neerpede, j’ai vraiment appris les bases techniques et à bien analyser le jeu. À cet âge-là, tout le monde se donne à fond pour réussir : je n’avais aucun complexe, je venais d’un petit village, je n’avais rien à perdre. Si j’étais arrivé plus jeune à Anderlecht, j’aurais pu y faire carrière… mais j’avais trop d’années de retard de formation technique et physique. Je n’ai aucun regret. Aujourd’hui, je suis encore un peu en contact avec Alexis Saelemaekers et Théo Leoni".