Billet d'humeur L'hymne français sifflé : les Belges le faisaient il n'y a pas si longtemps ...

L'hymne français sifflé : les Belges le faisaient il n'y a pas si longtemps ...
Photo: © photonews

Le match Turquie - France fait polémique dans l'Hexagone, pas seulement de par la piètre prestation des Bleus mais aussi parce que la Marseillaise, l'hymne français, a été sifflée par le public turc. N'ayons pas la mémoire courte ...

L'hymne national d'un pays : un moment d'émotion palpable, quelques notes qui traduisent l'âme d'une nation et de son peuple, qui charrient avec elles des images célèbres, des noms évocateurs : Frattelli d'Italia, God Save The Queen, La Marseillaise, The Star-Spangled Banner, La Brabançonne ; des notes que tous connaissent, comme les somptueux hymnes russe, allemand, espagnol, portugais, brésilien, japonais ... la liste est interminable. 

Si dans certains cas, la rivalité et l'Histoire "justifient" qu'un public adverse siffle ce moment de fierté (notamment en cas de passif historique comme un conflit armé ou une colonisation), ce qui s'est passé en Turquie a frappé les esprits : le public turc a sifflé copieusement l'hymne français, amenant d'inévitables réactions politiques. L'écart culturel entre Turquie et France a été amené sur la table par certains. On en oublierait la mauvaise habitude qu'avait pris, par exemple, le public belge jusqu'à il y a peu. 

L'appel de Marc Wilmots

Nous sommes en 2013 ; chaque réception au Stade Roi Baudouin depuis plusieurs matchs est devenue prétexte à un déluge de sifflets lors de l'hymne adverse. La France en fait les frais, justement, amenant le sélectionneur de l'époque, Marc Wilmots, à user de son influence sur un public qui l'adore pour que les choses changent. 

Son appel est entendu et depuis, le respect règne, près de six ans plus tard et alors que la Belgique s'apprête à nouveau à recevoir l'Ecosse. Quand on a vu, lors du dernier Mondial, le public panaméen en larmes à l'écoute de son hymne, quand on frissonne lorsque résonne même un hymne aussi peu connu que celui du Kazakhstan samedi dernier dans notre stade, on ne peut qu'apprécier que Marc Wilmots ait fait évoluer les mentalités. Comme un certain Gianluigi Buffon l'avait fait d'une autre façon lors des barrages pour le Mondial, face à la Suède : 

Un hymne national ne se siffle pas. Mais croire que ce genre de comportement est circonscrit à la Turquie et y voir un "écart culturel", c'est avoir la mémoire courte : c'est avant tout l'éducation qui parle, et il n'est jamais trop tard pour changer ça. 

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