Sans convaincre, l'Espagne vient à bout d'une Suisse héroïque au terme de nouveaux tirs au but

Florent Malice
Florent Malice depuis Saint-Pétersbourg
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Sans convaincre, l'Espagne vient à bout d'une Suisse héroïque au terme de nouveaux tirs au but
Photo: © photonews

Deux équipes déjà fatiguées ont encore dû aller chercher loin dans leurs ressources ce vendredi : la Suisse et l'Espagne ont dû disputer 120 minutes pour se départager et la Roja, peu convaincante, a fini par émerger.

Ce vendredi 2 juillet, Saint-Pétersbourg accueille son cinquième match de l'Euro 2020, après Belgique-Russie, Russie-Finlande, Slovaquie-Pologne, Finlande-Belgique et Suède-Pologne ; pour la 5e (!) fois de l'Euro, Walfoot est donc de retour dans cette Gazprom Arena démesurée, et l'ironie veut que pour ce quart de finale, le public "non-neutre" n'ait jamais été aussi peu nombreux. Les Suisses sont un certain nombre, mais rien de comparable aux Finlandais ou aux Suédois ; les Espagnols sont (nettement) moins que les Belges avaient pu l'être. 

Il faut dire que la Russie a été encore un peu plus placée au ban du tourisme mondial après que de nombreux supporters soient revenus de Saint-Pétersbourg positifs au Covid-19, et l'UEFA se réjouit certainement que ce Suisse-Espagne soit le dernier match du Stade Krestovski. La Suisse, auteure de l'exploit le plus retentissant des 8es, rêve encore d'un nouveau coup de maître, tandis que l'Espagne a dû aller chercher dans ses ressources pour éviter le même sort que la France des mains de la Croatie. 

La malchance du remplaçant de Xhaka 

D'emblée, on se dit que sans Granit Xhaka, homme du 8e de finale, ce sera difficile pour la Suisse : il n'y a personne pour empêcher la Roja de confisquer le ballon. Dès le premier corner espagnol, Jordi Alba tente une reprise de l'extérieur du rectangle et le pauvre Zakaria, qui remplace justement Xhaka, dévie dans ses propres filets (8e, 0-1). 

La Suisse a énormément de mal à poser son jeu et est même frappée par le sort quand Breel Embolo doit sortir blessé (23e). Le match, cependant, va s'installer sur un rythme ronronnant et ennuyeux : 66% de possession espagnole en première période, mais plus rien pour inquiéter Sommer à part une tête d'Azpilicueta sur corner, et un danger donc uniquement amené sur phase arrêtée. La Suisse parvient même à obtenir quelques corners d'affilée en fin de 1ere période, sans succès. 

Roja pâle 

Après deux "goleadas" dont une l'ayant emmenée aux prolongations face à la Croatie, l'Espagne a l'air décidée à fermer les écoutilles et ne prendre aucun risque. Résultat : la seconde période est loin d'être spectaculaire. Morata crochète bien, et sert idéalement Dani Olmo qui croque sa frappe, mais c'est ensuite la Nati qui se montre entreprenante ; toujours sur corner, Zakaria passe tout près de se faire justice (56e). Simon doit même s'interposer devant une percée de Zuber : la Roja n'en touche plus une (64e). Ce qui devait arriver arrive donc : sur un service cinq étoiles de Freuler, le capitaine Shaqiri crucifie Unai Simon (1-1, 68e). 

Incapable de créer le danger dans le jeu, l'Espagne paraît même par moments plus proche d'encaisser le 2-1 qu'autre chose, mais les hommes de Luis Enrique recevront un coup de pouce du destin : un tacle peu maîtrisé de Remo Freuler fauche les jambes de Gerard Moreno, et les Suisses sont à 10 (81e). Et c'est en supériorité numérique que l'Espagne ... ira aux prolongations, encore, incapable de trouver la faille dans une défense suisse organisée et portée notamment par un duo Widmer-Akandji impérial. 

Assez logiquement, il n'y en a que pour une équipe dans ce temps additionnel qui voit Gerard Moreno perdre deux énormes face-à-face avec un Yann Sommer impérial dans les premières minutes. Le portier de Mönchengladbach s'envole frappe après frappe ibère, impassable, et on se dirige tout droit vers une seconde séance de tirs aux buts en autant de matchs à élimination directe pour la Suisse. Cette fois, cependant, les nerfs craquent : sans gloire, c'est une Espagne épuisée qui se hisse dans le dernier carré, le tir victorieux de Mikel Oyarzabal trompant un Sommer qui n'a plus pu réitérer le miracle Mbappé. Quoi qu'il en soit : c'est un adversaire épuisé qui attendra la Belgique ou l'Italie à Wembley ... 

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