Le "new Kid" est arrivé : Yari Verschaeren remet enfin le turbo
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Le facteur X du RSC Anderlecht ces dernières semaines ? En l'absence de Kasper Dolberg, on serait tenté de citer Yari Verschaeren.
Il y a plusieurs semaines de cela, nous écrivions que si David Hubert tenait à sa défense à trois, il avait besoin d'un profil : celui d'un Sven Kums dans l'entrejeu - un métronome qui évite aux blocs défensif et offensif du RSCA d'être trop éloignés l'un de l'autre.
En réalité, même maintenant qu'Anderlecht évolue à nouveau dans une défense à quatre, ce profil est important, et David Hubert l'a trouvé. Un peu comme Brian Riemer l'avait déclaré à l'époque, s'attirant pas mal de moqueries inutiles, Yari Verschaeren s'impose comme le "Luka Modric du RSCA".
Yari Verschaeren 2.0
Dans le triangle de l'entrejeu anderlechtois où Leander Dendoncker occupe la pointe basse, et en attendant que Mario Stroeykens retrouve un peu sa meilleure forme en 10, le "Verschaeren nouveau" est arrivé. Fut un temps où on avait pu comparer le jeune Yari à Eden Hazard (toutes proportions gardées) ; depuis ses deux ruptures des ligaments, on l'a bien vite constaté, le coup de reins n'y est plus.
{READALSO}La protection de balle, les appuis stables, les prises de balle orientées : tout cela, par contre, est toujours bel et bien là. Ce dimanche, plusieurs Mauves ont multiplié les pertes de balle : Huerta, Sardella, Dendoncker, Stroeykens. Pas Verschaeren. Quand la défense a besoin de souffler, quand le bloc doit remonter, Yari Verschaeren sait faire s'arrêter le temps balle au pied.
Cela peut être un problème quand il faut accélérer le jeu, car Verschaeren a besoin de beaucoup toucher le ballon. Mais plus souvent qu'à son tour, "The Kid" trouve ensuite la bonne solution. S'il pouvait accélérer son temps de réaction, il redeviendrait l'un des meilleurs milieux de terrain de Belgique.
Les statistiques, également, ne sont pas encore au rendez-vous et on a la sensation que Verschaeren n'aura plus vraiment les chiffres de buts et assists qu'on attend généralement du numéro 10 qu'il a dans le dos. Reste que dans le jeu, voilà plusieurs semaines qu'il est le meilleur, et quand il marque, c'est souvent joli.
Derrière son visage poupin et sa personnalité un peu effacée, nul doute que le Diable Rouge (a-t-il convaincu Rudi Garcia, à ce poste où la concurrence est énorme ?) savoure : rappelons qu'il y a un mois et demi de ça, la,rumeur l'envoyait... à Westerlo. Qu'irait-il bien y faire s'il joue à ce niveau ?