"Du chantage" : la réforme de la Pro League ne passe pas, un club annonce des démarches
Après la saison prochaine, la Jupiler Pro League passera à une compétition à 18 clubs, sans play-offs. Une réforme qui ne passe pas en raison du changement qu'elle implique en Challenger Pro League.
Lors du vote sur le nouveau format de compétition, il a également été décidé de faire jouer au moins quatre clubs U23 en Challenger Pro League. Cela signifie que s'il n'y a pas d'équipe U23 promue, les équipes U23 en position de descendant resteront en D1B.
Une réforme déjà en vigueur, ce qui explique que les U23 de Genk se soient maintenus. Assez logiquement, plusieurs clubs de Challenger Pro League voient en cette réforme une distorsion de la concurrence. Le KSC Lokeren, Seraing et les Francs Borains ont ainsi déposé plainte lundi auprès de l'Autorité belge de la concurrence.
Le président de Lokeren, Hans Van Duysen, est catégorique. "Cette réforme est une honte pour le football", dit-il dans Het Laatste Nieuws. "Il se peut que Lokeren se retrouve devant quatre équipes U23 au classement mais doive quand même descendre. Cela va à l'encontre de tout principe lié au mérite sportif."
"Il est absurde que nous investissions beaucoup d'argent pour rendre notre effectif compétitif afin d'éviter la relégation. Mais qu'en attendant, Jong Genk, dernier de la compétition, soit repêché juste parce que c'est une équipe U23".
Les équipes U23 doivent payer une prime d'1 million d'euros pour participer au championnat, mais cela ne console en aucun cas Van Duysen. "Ils payaient déjà ce montant auparavant. Sauf qu'à l'époque, ils pouvaient encore être relégués. De plus, ce montant d'1 million n'est pas indexé, alors que c'est le cas pour les primes de départ des U23 dans les divisions inférieures."
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"Entre-temps, la Pro League menace de faire l'inverse. Les grands clubs ne paieraient plus de prime de départ si la réforme de la compétition échouait. Cela ressemble à du chantage financier. Eh bien, notez que Lokeren ne restera pas les bras croisés. Nous entreprendrons d'autres démarches. Nous voulons une compétition juste, où les règles sont respectées", conclut-il.