Mais où signe donc Anthony Moris ? Voici Al-Khaleej, le club "sans stars" où le portier de l'Union découvrira l'étranger
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Anthony Moris s'engagera bientôt à Al-Khaleej, en Arabie Saoudite, sauf retournement de situation. Un club qui n'évoque pas grand chose au public européen.
Depuis l'apparition du nouvel eldorado saoudien, on a fini par s'habituer à quelques noms de clubs : Al-Ahli (club de Matteo Dams), Al-Nassr (club de Cristiano Ronaldo), Al-Shabab (club de Yannick Carrasco) ou encore Al-Ittihad (club de Ngolo Kanté et Karim Benzema) sont désormais bien connus par chez nous.
Mais dans leur ombre, certains clubs n'ont pas encore totalement embrassé le bling-bling et les transferts de renom, même s'ils offrent bien sûr des salaires incomparables à la Jupiler Pro League. Parmi ceux-ci, Al-Khaleej, où va s'engager Anthony Moris dans les heures à venir, sauf retournement de situation.
Al-Khaleej est pourtant un club historique en Arabie Saoudite : fondé en 1945, il est le 5e plus ancien club du royaume, même s'il n'a pas évolué de manière régulière au sein de l'élite. Le club de la ville de Saihat, dans l'est du pays, remonte en Super League saoudienne en 2022, et s'y est maintenu depuis lors.
Loin de la folie de Riyad et Jeddah
Saihat n'est également pas une ville hyper-moderne et développée comme peuvent l'être Riyad, la capitale, ou Jeddah, station balnéaire sur la Mer Rouge. Située sur le golfe persique, cette petite ville de moins de 100.000 habitants se situe à proximité directe du Qatar, et en périphérie de la ville de Dammam où Moris pourrait bien décider de s'installer.
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Loin du foisonnement touristique (y compris religieux) de l'ouest de l'Arabie Saoudite, Saihat fait partie du Gouvernorat de Qatif, une région principalement chiite, culturellement très riche et très ancienne. Anthony Moris, qui n'a jamais caché qu'il aimait voyager et découvrir de nouveaux horizons, sera servi, à défaut de goûter au luxe des Emirats ou de "l'autre" Arabie.
Et sportivement ?
Comme écrit plus haut, Al-Khaleej est loin d'être un géant du football saoudien. Le club n'est pas soutenu par le PIF (le fonds d'investissement saoudien), mais va tout de même pouvoir disposer sous peu d'un nouveau stade rénové, qui pourrait entrer en considération pour accueillir des rencontres lors de la Coupe du Monde 2034. Jusqu'à l'inauguration de ce stade, Al-Khaleej joue souvent à Dammam, au stade du Prince Mohamed Bin-Fad.
Organisation multisports, Al-Khaleej a surtout connu un grand succès en handball (10 titres nationaux), mais n'a pas énormément d'ambition en football, malgré la présence dans le noyau de Konstantinos Fortounis (ex-star de l'Olympiakos et international grec) et depuis cet été de Joshua King (ex-Watford, plus de 200 matchs en Premier League pour 53 buts).
Moris n'arrive donc pas vraiment dans un club qui souhaite jouer le sommet du classement en Super League saoudienne, ni dans un club qui soulève les foules (l'assistance y est au mieux correcte lors des grands matchs). Mais il aura l'opportunité de vivre quelques derbys, car le Gouvernorat de Qatif compte deux autres clubs : Al-Qadsiah et Al-Ettifaq, situés dans la métropole de Dammam.
À Al-Qadsiah évoluent Koen Casteels et surtout... Cameron Puertas, que Moris va donc retrouver dans les sables d'orient. Une présence qui pourrait bien s'avérer très importante afin de s'adapter un peu plus vite à un tel choc culturel !