Comme chez les Francs Borains et à Seraing ? Voilà pourquoi Manu Ferrera relance Arnauld Mercier à l'Olympic

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L'Olympic Charleroi a nommé Arnauld Mercier sur son banc. Le Français débarque dans un contexte qu'il connaît bien.

Manu Ferrera a beau n'être le directeur sportif de l'Olympic que depuis moins de deux semaines, il a déjà vécu le condensé d'une saison terriblement agitée chez les Dogues. À peine arrivé, il a déjà dû assumer la recherche d'un entraîneur suite au départ de Carlos Sánchez Aguiar et de son adjoint.

Son successeur est désormais connu avec la nomination d'Arnauld Mercier. En attirant l'entraîneur français, Ferrera sait ce qu'il fait : Mercier connait bien la division pour y avoir coaché 186 matchs avec les Francs Borains, Roulers et Seraing.

Le choix de l'expérience

Chez les Métallos, il avait travaillé avec des garçons comme Thomas Didillon-Hödl, Grégory Dufer, François Kompany et Mickaël Tirpan, emmenant l'équipe à la quatrième place de la série : "J’ai connu cette injustice d’être viré après une saison extraordinaire. Après-coup, les dirigeants ont fait leur mea culpa. Mais parfois, ce sont des éléments extra-sportifs qui jouent", expliquait-il à la RTBF il y a quelques années.

Le Stade Robert Urbain en garde aussi de bons souvenirs : après trois saisons sur le banc de ce qui s'appelait encore Boussu Dour, Arnauld Mercier est revenu en 2022, permettant au club de retrouver le football professionnel. C'est notamment sous sa houlette que des éléments comme Teddy Chevalier et Benjamin Boulanger avaient signé.



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Mercier a également connu la lutte pour le maintien à Beveren, en D1A. Malheureusement pour lui, l'aventure s'était terminée sur un C4 en février. Mais entendre son discours de l'époque est intéressant à l'heure de le voir prendre une équipe de l'Olympic bonne dernière du classement.

"Même quand vous êtes mal classé, il faut aller de l’avant : subir, c’est donner à l’adversaire, a priori plus fort, toutes les chances de vous surprendre. Moi, je dis à mes joueurs qu’ils doivent accaparer le ballon, aller chercher l’opposant le plus haut possible et le prendre à la gorge. Le foot reste un jeu et doit être synonyme de plaisir : moi, je veux minimiser l’enjeu et optimiser le jeu", déclarait-il, toujours interrogé par nos confrères.

Mais l'entraîneur de 53 ans est avant tout là pour gagner, pas pour faire le spectacle : "Je préfèrerai toujours gagner petitement 1-0 après un match de merde, que de perdre 5-4 après avoir bien joué. En fait, moi, je veux toujours gagner… mais 5-4, pas 1-0 ! Mais entre le catenaccio et le tiki-taka, je choisis le catenaccio : le résultat reste le paramètre ultime, qui occupe toute une semaine de travail".

Arnauld Mercier n'a plus entraîné depuis deux ans, il devra rapidement se remettre dans le bain : "Partout où j’entraînerai, j’adapterai mon plan de jeu aux moyens en place. Je ne suis pas quelqu’un qui vient et impose son carcan : c’est le joueur qui est la norme dans un club, pas l’entraîneur".

À la question à 100 000 dollars, savoir s'il parviendra à redresser une situation bien mal embarquée, personne n'a évidemment la réponse. Mais l'Olympic veut au moins se donner la chance d'un nouvel élan : après cinq matchs de championnat joués hors de la Neuville, le départ de deux coachs et l'arrivée d'un nouveau directeur sportif, la saison des Dogues doit enfin commencer.

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