L'heure des premiers bilans : nos tops et flops de la Pro League à mi-chemin en phase classique

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Nous voici à mi-chemin de la phase classique du championnat : après 15 journées, enfin, quelques vagues tendances se dessinent et on peut commencer à tirer des bilans partiels. Voici nos tops et flops !

Tops

L'Union, une vague très résolue 

Mais que doit-il se passer pour que cette Union Saint-Gilloise tombe de son piédestal ? On pensait que le titre serait une consécration suivie d'une forme de décompression ; que les départs de patrons comme Moris, Sadiki, Ivanovic et Vanhoutte feraient très mal. Qu'un jour ou l'autre, la cellule de recrutement unioniste taperait à côté de la cible.

Pire : quand Sébastien Pocognoli a quitté le navire, qui tenait bien le cap en championnat, on se disait qu'aller chercher David Hubert était risqué (même si de notre côté, nous étions tout de même optimistes). Résultat : s'il y a bien une équipe qui ne dérive pas cette saison en Pro League (les enseignements européens n'ont pas leur place ici), c'est l'USG. Le champion en titre est favori à sa succession. 

La RAAL est bel et bien à sa place en D1A 

Du côté de l'Easi Arena (qui ne fait pas l'unanimité chez les supporters visiteurs, mais bien chez les locaux), c'est aussi l'heure du bilan de mi-phase classique, et Frédéric Taquin nous le révélait après la défaite contre Anderlecht : La Louvière est légèrement au-dessus de ses projections de points après 15 journées. L'objectif restera d'éviter les Playdowns, très peu plaisants à jouer.



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Et si les Loups ont été reçus avec un lourd scepticisme, surtout au nord du pays, ils ont progressivement séduits tout le monde. Peut-être pas par un football chatoyant, même s'il y a eu un progrès notable sur ce plan, mais bien par leur mentalité, leur collectif et leur incroyable série de 7 matchs sans défaite. Il faudra se remettre du 0/6 à cheval sur la trêve, mais à La Louvière, so far, so good

La Pro League a perdu des talents... mais n'en manque pas pour autant 

Nous y reviendrons, mais on peut difficilement nier que la saison 25-26 de Jupiler Pro League est un cran en-dessous des précédentes. La faute notamment à un paquet de départs notables : Lammens, Chery, Dolberg, Arokodare, Bonsu Baah, Watanabe, Sadiki, Ivanovic, Vanhoutte, Jashari, De Cuyper ... allait laisser la D1A exsangue.

Mais après 15 journées, on peut tout de même trouver matière à s'enthousiasmer. Du talent, il y en a plein nos pelouses : Carlos Forbs, Nathan De Cat, Florucz, Erenbjerg, Beka Beka, Bertaccini, Saïd, Stankovic... comme chaque saison, l'Europe suivra avec attention notre championnat et prendra des notes pour l'été prochain. 

Les beaux projets de STVV et Malines 

Si certains clubs, grands comme petits, ont bien du mal à trouver une identité ou à trouver l'équilibre leur permettant de passer un palier, il y a quelques belles histoires en JPL cette saison. Nous avons mentionné la RAAL, mais voir STVV et Malines dans le top 6 est loin d'être immérité.

La teinte japonaise de Saint-Trond permet une belle cohésion, avec les révélations que sont Ryotaro Ito et Keisuke Goto, mais limiter les Canaris à une colonie japonaise serait leur manquer de respect. Le projet trudonnaire est cohérent, et mériterait de jouer les Playoffs. Malines, de son côté, a eu du flair avec de jeunes talents plus locaux (Zekri, Bafdili, Servais, Van Brederode...). 

Flops 

L'Antwerp, du top 6 à la lutte pour le maintien

On savait que le projet de l'Antwerp allait vivre des lendemains qui déchantent après le titre de 2023, mais les voir se débattre dans les tréfonds du classement deux ans et demi plus tard fait tout de même mal. Pas de moyens, peu d'idées, un échec en PO1 la saison passée qui a fait mal : le Great Old a intérêt à se réveiller en seconde partie de saison... 

Le Standard n'est décidément pas de retour 

L'arrivée de Marc Wilmots, un mercato hyperactif et quelques bribes par-ci par-là, couplés à cette propension qu'a le peuple de la Cité Ardente à prendre feu dès qu'on le secoue un peu et c'était clair aux yeux de tous : enfin, le Standard était de retour ! 

Après quinze journées, le feu s'est éteint, si tant est que ce soit possible à Sclessin. Vincent Euvrard a même déclaré que parler de top 6 serait "totalement déplacé" : les Rouches sont à 4 points de la sixième place, rien d'insurmontable - mais rien ne porte à croire qu'enfin, ils sauront enchaîner. Il y a quelque chose de pourri en Principauté de Liège...

DAZN : 15 journées sans images à la télé ! 

Se rend-on compte du ridicule de la situation ? À mi-saison (sans compter les Playoffs), aucune image du championnat de Belgique n'a été diffusée sur les télévisions des abonnés. Bien sûr, DAZN a proposé une solution : son application, instable et parfois difficile à prendre en main... et surtout, destinée aux générations "connectées". 

Bref : tout un pan des téléspectateurs a dû se contenter des résumés le lundi et d'images sur les réseaux sociaux, se refusant à passer le cap du numérique. Nous connaissons tous l'un ou l'autre parent ayant "lâché l'affaire" et suivant le championnat de loin en loin, dans l'attente d'une solution... en laquelle on a du mal à croire. Sans même parler des générations suivantes, que tout ce cirque a poussé dans les bras de célèbres alternatives illégales...

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