Il est peut-être le Belge le plus "influent" de l'histoire du football... et vit avec 2000 euros par mois
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L'arrêt Bosman a changé le visage du football mondial. Sans le transfert avorté et le procès de Jean-Marc Bosman en 1990, tout serait bien différent aujourd'hui.
Rappelons les faits : en 1990, le contrat de Jean-Marc Bosman au FC Liège arrive à son terme. Le joueur, emblématique dans le championnat de Belgique (il a joué près de 100 matchs de D1 pour le Standard et le FC Liège), veut alors s'engager en France, à Dunkerque.
Mais les Sang & Marine, qui exigeaient de lui une forte réduction de salaire en cas de prolongation, refusent qu'il s'engage à l'USL Dunkerque et réclament une indemnité de transfert. Jean-Marc Bosman va alors devant les tribunaux, et obtient au terme de longues années de procédures deux changements radicaux.
L'un d'eux concerne le football belge et interdit les clubs belges de réclamer une indemnité si un contrat se termine. L'autre ébranle le football mondial : il voit la disparition des quotas de joueurs étrangers dans une équipe européenne pour peu que ces joueurs soient ressortissants de l'Union Européenne.
Jean-Marc Bosman vit avec 2000 euros par mois
Bref : si le football européen est ce qu'il est, c'est grâce à Jean-Marc Bosman. Bien plus que Eden Hazard, Enzo Scifo ou Kevin De Bruyne, c'est, en termes d'impact, le footballeur belge le plus "important" de l'histoire du sport. Pourtant, dans le journal L'Equipe, Bosman a raconté son quotidien difficile.
"Tout a changé à l'époque. Les mercatos, les transferts, les salaires. Pour tout le monde - la FIFA, l'UEFA, les clubs, les joueurs - cette décision de justice a été une victoire... sauf pour moi", regrette-t-il. Mis au ban du monde du football le temps que la décision de justice tombe, Jean-Marc Bosman, qui n'a pas réussi sa reconversion une fois retraité, vit actuellement avec environ 2000 euros de pension mensuelles et regrette, dans son livre "Mon combat pour la liberté", le manque de reconnaissance du monde du football.
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Il relate d'ailleurs une anecdote : en 2018, Véronique Rabiot, maman et agent d'Adrien Rabiot, l'a appelé pour le remercier... et lui remettre 10.000 euros par virement, avant de venir lui en remettre 10.000 de plus en cash. "Elle m’a dit que son fils jouait au PSG, mais moi, je ne suivais plus trop le foot. J’ai pensé, mais qui est cette femme qui me téléphone un soir, comme ça ? Elle m’a expliqué : “On veut faire quelque chose pour vous, parce qu’on voit le combat que vous avez mené, on comprend.”, relate-t-il.