La décennie historique des Diables, épisode 10 : l'heure de gloire de Carrasco à Sarajevo

La décennie historique des Diables, épisode 10 : l'heure de gloire de Carrasco à Sarajevo

En cette période d'abstinence footballistique, Walfoot a décidé de revenir sur la dernière décennie des Diables Rouges. De l'enfer aux portes du paradis, les Diables nous ont fait vibrer durant les dix dernières années. Retour sur ces matchs qui leur ont permis de rentrer dans l'histoire du football belge.

L'ère Roberto Martinez commence au lendemain, ou presque, de l'Euro 2016 et de son fiasco : Marc Wilmots est remercié et l'ancien entraîneur de Romelu Lukaku et Marouane Fellaini à Everton arrive, en décevant certains qui espéraient un nom plus ronflant ... ou plus belge. Mais le Catalan fait vite taire ses détracteurs avec une campagne qualificative pour le Mondial 2018 (presque) sans accroc : la Belgique, portée par un Romelu Lukaku libéré et un Eden Hazard vrai leader technique, se qualifie aisément dès septembre 2017, ne perdant qu'un petit point face à la Grèce (1-1 en mars 2017).

Le déplacement en Bosnie-Herzégovine, un mois après la qualification, a cependant son importance : si les Diables Rouges continuent leur sans-faute, ils iront en Russie protégés par un statut de tête de série. Mais le déplacement le plus compliqué de la campagne attend nos joueurs, sur un terrain de bien piètre qualité et sous la pluie battante ... 

En 2017, à quelques mois de la Coupe du Monde, quelques doutes continuent d'étreindre les observateurs : quelques mois plus tôt, face à une Russie peu dangereuse, notre défense encaisse trois buts (3-3). Une contre-performance qui se répétera en Bosnie, et ce en partie à cause du jubilaire du jour : Jan Vertonghen fête sa 96e cap, qui lui permet d'égaler Ceulemans ... par une prestation hésitante, qui permet aux Bosniens de rentrer aux vestiaires avec un court avantage (2-1). Sterke Jan a en effet un timing douteux sur les deux buts, et surtout sur ce deuxième où il laisse filer Visca vers un face-à-face gagné avec Courtois. 

Le show Carrasco 

Si la défense est parfois critiqué, le flanc gauche est l'autre poste soulevant des interrogations. À droite, Meunier, qui a ouvert le score sur un beau travail d'Hazard, est indétrônable mais à gauche, Yannick Carrasco, qui n'a pourtant pas encore rejoint la Chine (ce sera trois mois plus tard), ne fait pas l'unanimité. Tout le monde attend encore sa prestation référence en sélection ; ce sera pour ce samedi 7 octobre 2017. 

Insaisissable durant toute la rencontre, Carrasco monte dans les tours en seconde période : passant un homme, puis s'ouvrant le chemin du but d'un ingénieux geste technique, il alerte un Begovic impeccable jusqu'ici ... qui relâche le ballon au profit de Michy Batshuayi (2-2, 58e). Le renard des surfaces célèbre sans s'y tromper - celui qu'on n'appelle déjà plus "YFC" a tout fait. Il parvient même, dix minutes plus tard, à sauver la soirée de Jan Vertonghen en amenant le 2-3, que le défenseur n'a qu'à pousser au fond. 

Et alors que notre défense, une fois de plus, se troue sur phase arrêtée et permet à la Bosnie-Herzégovine de faire 3-3, c'est finalement Carrasco lui-même, un pied dans les deux buts précédents, qui inscrit le quatrième de la soirée pour les Diables et offre une victoire (3-4) mémorable, si pas rassurante. Une victoire qui confirme, à l'approche du Mondial 2018, que cette équipe a du caractère ; le statut de tête de série, au final, est presque anecdotique - et avec l'Angleterre en poules, on ne peut pas forcément dire qu'il a protégé la Belgique. Mais ce match fou rendra encore plus belles la fête et la communion à domicile face à Chypre, quelques jours plus tard ... 

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