Bernd Storck peut-il le refaire ? Un nouveau miracle est possible pour le KV Courtrai

© photonews

Bernd Storck est un faiseur de miracles, et le Stade des Eperons d'Or en a déjà connu un la saison passée. Et si tous les ingrédients étaient réunis ?

Le KV Courtrai, c'est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock. Peu importe à quel point on essaie de s'en débarrasser, il revient toujours. Depuis plusieurs saisons maintenant, le KVK danse au bord de l'abîme, mais réussit toujours, par un impressionnant numéro d'équilibriste, à se redresser.

Pourtant, tout semble chaque fois réuni pour faire la bascule. Un manque d'ambition criant à chaque mercato, qui avait notamment été dénoncé par certains cadres à l'époque (Faïz Selemani, emblématique capitaine, l'avait regretté ouvertement) ; un conservatisme inquiétant dès qu'il s'agissait d'aller se chercher un nouveau coach. 

Non, il n'est pas normal que des Glen De Boeck et Yves Vanderhaeghe, malgré tout le respect qu'on a pour leurs réussites passées, retrouvent si facilement un club en D1A, et Courtrai a trop souvent participé à leur recyclage. Sans succès : c'est ce qui laisse les Kerels dans des situations chaque fois si compliquées.

Bernd Storck, l'homme de la (mauvaise) situation

Le statut de pompier de service n'est pas très enviable pour un entraîneur, car il signifie souvent que quand le téléphone sonnera, ce sera surtout de la part de clubs de bas de tableau. Mais à 62 ans et après un passage raté au top du côté de Genk, Bernd Storck va devoir s'en contenter. 

{READALSO}

Car en Belgique, il est devenu un faiseur de miracles : sous sa houlette, un Mouscron moribond a réalisé une saison au-delà des espérances. Puis, un Cercle de Bruges qu'on voyait déjà condamné est revenu des enfers pour se sauver, grâce aussi à un mercato génial. Ca tombe bien, Courtrai a réussi son mercato, avec une défense remaniée (Duverne-Tsunoda) et du renfort offensif bienvenu. 

Être l'homme des mauvaises situations, c'est toujours mieux que rien : après une fin de phase classique en boulet de canon (7/12), Storck permet au KV Courtrai de rêver à un deuxième miracle d'affilée, un an après que Freyr Alexandersson ait ramené les Flandriens du coma, on ne sait encore trop comment. Certes, il y a encore 6 points de retard sur le Cercle de Bruges et gagner ce dimanche aurait été bienvenu, mais au vu du scénario du match, c'est un point qui vaut cher. 

On saura déjà la semaine prochaine si les Kerels peuvent réellement le faire : il ne faudra plus perdre grand chose dans ces Play-downs. Et si, cette fois, le miracle n'a pas lieu, il y aura en quelque sorte une justice : à force de jouer avec le feu, on a presque envie que le KV Courtrai se brûle enfin. Mais avec Bernd Storck aux manettes, on ne sait jamais...

Plus de news