La pression du Standard...et des supporters : comment La Gantoise a fini par retourner sa veste pour Wouter Vrancken

Photo: © photonews
Le licenciement de Wouter Vrancken est un choc du côté de La Gantoise. La direction voulait continuer avec lui.
Juste avant le Nouvel An, le conseil d'administration - emmené par Sam Baro - avait décidé de ne pas céder au mécontentement du public. Les supporters réclamaient certes le licenciement de l'entraîneur, mais en interne, ils voulaient continuer à long terme avec Vrancken.
Le board avait déjà tout mis en œuvre en fin de saison dernière pour s'assurer de pouvoir collaborer avec lui et estimait qu'il était toujours l'homme de la situation. Que s'est-il passé pour parvenir à ce revirement de situation ?
Eviter un retour en Playoffs 2...à n'importe quel prix
Deux matchs nuls face à des adversaires contre lesquels il fallait absolument gagner (Dender et Charleroi) font vivre à tout un club un début d'année sous pression. Le top six est ainsi en péril, surtout si le Standard commence à se mettre à gagner à l'extérieur. Pour les Buffalos, manquer les Playoffs 1 serait une grosse perte sportive et financière.
Le conseil d'administration a également pris conscience de cela. Le public capricieux de Gand n'a jamais vraiment adhéré aux Playoffs 2 par le passé. Contre Charleroi, à peine un peu plus de 10 000 personnes ont assisté au match. C'est un peu plus de la moitié de la capacité du stade.Il n'y a que contre l'Antwerp, Genk, Anderlecht, le Standard et l'Union que la barre des 15 000 supporters a été dépassée. Une seule fois la Planet Group Arena a affiché sold out : contre Anderlecht.
Le calcul est vite fait. Les finances gantoises ne peuvent plus se permettre de tels trous d'air. Le fait que Wouter Vrancken insistait pour des renforts trop chers pour le budget du club a également joué un rôle.
Vrancken est un entraîneur exigeant, Gand le savait déjà au moment de son arrivée. C'est ce qui lui a permis de refaire de Genk un collectif bien huilé, c'est également ce qui a été à l'origine de son départ précipité du Limbourg. Vrancken voulait rapidement recruter un attaquant après la blessure de Max Dean, mais cela n'était toujours pas réglé.
Cela a créé des tensions avec le directeur sportif Arnar Vidarsson, qui avait reçu pour consigne de ne pas trop dépenser. Il faut donc attendre la fin du mercato pour recruter un renfort, une fois que les prix auront baissé.
Avec le groupe de joueurs actuel, Wouter Vrancken n'a pas réussi à améliorer le niveau de jeu, alors que le conseil d'administration estimait qu'il y avait tout de même moyen de faire mieux. Reste qu'à l'heure d'écrire ces lignes, il est très difficile de dire qui saura faire mieux. Vu la situation et la pression des semaines à venir, il faut sans doute s'attendre à un entraîneur capable de rapidement redresser la barre. Mais à l'image d'un attaquant rapide et bon marché, cela ne court pas les rues.
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