Où en sont les favoris à la veille de l'Euro?

Où en sont les favoris à la veille de l'Euro?

Les matchs de préparation pour l'Euro se sont terminés hier soir. Certaines équipes, dont nos Belges, étaient attendues au tournant... Alors, où en sont les favoris à la veille de l'Euro?

La France, incertitudes derrière et feu d'artifice devant

Les Bleus sont bien évidemment les grands favoris du tournoi, en tant que pays hôte. On pouvait craindre le pire pour eux après la polémique Benzema, qui s'est prolongée récemment jusqu'aux déclarations ubuesques d'Eric Cantona.
Finalement, le groupe français est apparu serein et a fait parler la poudre, inscrivant six buts en deux matchs de préparation, certes assez faciles (3-2 contre le Cameroun, 3-0 contre l'Ecosse). Giroud ne remplacera jamais vraiment Benzema, mais Paul Pogba parait affûté et Dimitri Payet enchaîne les coup-francs dans la lulu. Le joueur de West Ham peut clairement être le facteur X des Bleus lors de cet Euro.

Reste à convaincre derrière. En l'absence de Varane, out pour l'Euro, la défense Rami-Koscielny a paru en difficulté contre le Cameroun et le match contre l'Ecosse n'a pas vraiment apporté plus de réponses vu la faiblesse de l'opposition. Mais Ngolo Kanté, propulsé titulaire suite à la blessure de Lass Diarra, apporte un tonus bienvenu au milieu de terrain, particulièrement costaud (Pogba-Matuidi-Kanté, qui dit mieux?). La France peut qui plus est se permettre le luxe de grandir dans "sa" compétition, grâce à une phase de poules à première vue plutôt simple... Y'a plus qu'a, comme on dit!

L'Espagne bipolaire

Alors que les champions d'Europe en titre (le fiasco de la Coupe du Monde 2014 le ferait presque oublier) s'apprêtent à remettre leur couronne en jeu, difficile de savoir à quoi s'attendre. L'Espagne a, bien évidemment, toujours un noyau de rêve, plus aussi dépendant du Real et du Barça qu'à une époque et disposant d'une réelle profondeur de banc. Mais beaucoup parlent d'une année de transition pour la Roja.

En tout cas, en préparation, les Espagnols ont brillé... jusqu'à un petit couac de dernière minute. Particulièrement autoritaires face à la Corée du Sud (6-1) et la Bosnie (3-1), avec un Nolito visiblement bien décidé à être un des nouveaux leaders de l'équipe, ils se sont inclinés à domicile pour la première fois depuis 2014 face à... la Géorgie. Sacrée contre-performance, probablement anecdotique dans les faits mais pas idéale pour arriver à un grand tournoi. Morata, notamment, était laissé au repos et a prouvé qu'il était nécessaire. Ca tombe bien, il devrait être titulaire en France...

Le Portugal et Ronaldo affûtés

En cartonnant l'Estonie hier (7-0), le Portugal s'est bien mis en confiance à la veille de l'Euro. Rarement cités parmi les favoris, les Lusitaniens peuvent toutefois compter sur un CR7 bien décidé à enfin remporter une compétition internationale... mais aussi sur un Quaresma visiblement en grande forme. Et, chose rare, ils peuvent compter sur des défenseurs latéraux de grande qualité (Cédric et Raphael Guerreiro).

Reste la question de la défense centrale, capable du pire comme du meilleur. Le meilleur, c'était Pepe à l'Euro 2012, qui avait été de loin le meilleur central de la compétition - et ce sans être (trop) crapuleux. Le pire, c'est Bruno Alvès qui manque de décapiter Harry Kane lors d'un match de préparation particulièrement laborieux, laissant son équipe à 10 pour une heure. Quand on sait que Pepe (et Carvalho) sont eux aussi capables de beaux pétages de plombs, l'axe portugais pose question.
Le noyau portugais est toutefois assez équilibré et, sans faire de bruit, pourrait bien surprendre.

L'Angleterre, trois victoires sans briller

Les Anglais ont continué au même rythme qu'en qualifications (30/30): trois victoires. Mais la forme n'y était pas et au vu du onze que peut potentiellement aligner Hodgson, c'est un peu décevant. On notera tout de même une victoire face à deux nations présentes à l'Euro, la Turquie et le Portugal... sans Ronaldo et à 10 après une demi-heure.

Les stars de Tottenham, Dele Ali et Harry Kane, sont très attendues à l'Euro 2016 et se sont montrés parmi les plus intéressants de ces rencontres préparatoires. Jamie Vardy aimerait lui aussi surfer sur une saison réussie, tandis que son coéquipier Drinkwater a finalement été laissé à la maison. Reste que l'Angleterre devra hausser son niveau de jeu dès les poules, qui s'avèrent délicates face à la Russie, le Pays de Galles et la Slovaquie...

La Mannschaft inquiète (un peu)

L'équipe d'Allemagne, championne du monde, a un statut à défendre dans cet Euro. Mais après avoir montré quelques signes de faiblesse lors de la phase qualificative, elle n'a pas convaincu son monde en préparation, manquant peut-être de leaders après les départs à la retraite de Klose et Lahm. Une surprenante claque à domicile face à la Slovaquie a inauguré leur stage de prépration, heureusement conclu par une victoire contre la Hongrie.

Joachim Löw a notamment du déplorer la blessure d'Antonio Rüdiger (qui n'aurait probablement pas été titulaire), mais devra surtout faire sans Marco Reus, pas rétabli pour l'Euro. Mario Götze, héros de la finale de Rio, s'est montré en jambes lors de la préparation. Et face, notamment, à une Pologne qui l'a déjà battue en poules de qualifications, l'Allemagne aura intérêt à rentrer rapidement dans la compétition!

L'Italie en embuscade

Prédire la forme des Italiens à partir de matchs amicaux est tout bonnement impossible tant les Transalpins ont l'habitude de se sublimer en compétition. Sans véritables fuoriclasse, les Italiens devront compter sur des prestations collectives de haut niveau et sur la science tactique d'Antonio Conte, qui perfectionne sa défense à 3 depuis des années et son passage à la Juve. Ca tombe bien, sa ligne défensive est presque entièrement bianconeri...

L'Euro 2012 avait été synonyme de finale pour la Squadra, mais elle pouvait alors compter sur un Pirlo au sommet de son art et sur les éclairs de Balotelli. Aucun ne sera en France. Reste Gigi Buffon, éternel et toujours décisif. Pour un dernier grand titre? L'Italie n'y croit peut-être pas autant qu'à une certaine époque mais reste en embuscade, toujours capable de battre n'importe qui... ou de faire un flop.

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