Quand William Balikwisha levait le pied face à un adversaire particulier avec le Standard : "Le public le sifflait"
Photo: © photonews
William Balikwisha en a vu de toutes les couleurs au Standard. Il raconte la relation particulière avec son frère Michel-Ange.
Au Standard, le destin des frères Balikwisha a longtemps été lié. Les deux frangins jouent désormais ailleurs en Belgique et ne sont pas accueillis à Sclessin avec les honneurs. William raconte comment ils essayaient de se protéger l'un l'autre (notamment au départ de son frère pour l'Antwerp) dans une interview accordée à la RTBF.
"On a joué deux fois l’un contre l’autre, chaque fois des moments chargés d’émotion. Il y a eu ce match où on menait 3-0 et où, je l’avoue, j’avais tendance à défendre un peu moins quand il venait dans ma zone. Je voulais le laisser s'exprimer… car il reste mon petit frère et je voulais le protéger. Surtout que le public le sifflait" se souvient-il.
"Mais pas au point de le laisser marquer, hein ! On se connaît aussi par coeur, donc même quand j’ai changé de flanc, il briefait ses équipiers sur comment ils devaient jouer sur moi" se marre celui qui évolue désormais à Louvain.
Marre des séjours dans le noyau B
Cela marchait également dans l'autre sens : "Au départ, Mickey hésitait à signer à l’Antwerp parce qu’il ne voulait pas que je paie la note au Standard. Il me disait : ‘Ils vont encore te faire souffrir.’ Moi, je lui ai dit : ‘Non, vas-y, prends ta chance, joue ton football, tu vas faire l’honneur de la famille. Et si tu n’y vas pas, on sera à deux dans le même pétrin ici, donc…’ Moi, de toute façon, j’ai galéré, ils m'ont tant fait souffrir, je ne pouvais pas descendre plus bas".
Il a effectivement payé les pots cassés : "En fin de préparation, c’était encore avec Mbaye Leye, j’avais fait tous les matches amicaux, puis il me dit… de vider mon casier et que j’allais dans le noyau B. Il n'y avait pas de problèmes de comportement, je n’ai pas eu d’explications. J’en ai déduit que c'était par rapport au transfert de mon frère".
Et ce n'est pas sa seule mise à l'écart : "Pareil cet été, j’ai juste appris via d’autres joueurs que si je revenais dans le noyau, Ivan Leko m’enverrait dans le noyau des jeunes. Donc, il était temps de passer à autre chose". La version du Standard, on ne l'aura sans doute pas, comme souvent dans ces cas-là. Mais le club doit sans doute regretter de voir ces enfants de la maison partir en claquant la porte.
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