Ismaël Djoudjou, dans l'attente, a quitté Seraing avec une certaine amertume

Après deux saisons, Ismaël Djoudjou quitte Seraing. Arrivé dans des conditions particulières, puisqu'il fut le seul transfert qui a été affilié avant l'interdiction de transferts infligée par la FIFA, le gardien camerounais n'y aura que très peu joué. Maxime Mignon était le titulaire, puis l'expérimenté Oliver Werner est arrivé. 

Une prolongation semblait impensable, surtout quand une blessure au poignet est venue le tenir à l'écart pendant plusieurs semaines, mais l'arrivée d'Arnauld Mercier comme directeur sportif en janvier a failli changer la donne. "Il avait dit que les compteurs étaient remis à zéro pour tout le monde. Malgré ma blessure, j'ai préféré me soigner totalement plutôt que de forcer. Et quand je suis revenu dans le coup en fin de saison, on m'a fait comprendre qu'on comptait sur moi pour la saison prochaine", nous explique-t-il.

"Après avoir joué contre le Standard en amical, les dirigeants voulaient que je reste. On m'a tenu le même discours après un autre match contre Saint-Trond. A ce moment-là, j'avais plusieurs pistes ailleurs, mais puisqu'on certifiait à mon agent Robert Jansen et à moi qu'ils désiraient me prolonger, que j'avais les qualités,on a décidé de ne pas pousser les contacts ailleurs et de se concentrer sur Seraing."

Ils nous avaient certifiés qu'ils souhaitaient me garder

Mais finalement, Ismaël Djoudjou se retrouve libre. "Arnauld Mercier ne comprend pas trop et m'a dit que ça l'embêtait aussi puisqu'il m'avait donné sa parole. Le président en a décidé autrement. Je suis un peu vexé, je pars avec un goût amer, car je n'ai pas eu la chance de montrer mes qualités, mais je relativise les choses. Puis j'y ai connu un groupe génial et rencontré de belles personnes", positive-t-il.

"C'est le foot. Si ça n'a pas été à Seraing, ça ira ailleurs. Rien n'est pour rien dans la vie. J'ai profité de mes vacances et j'espère maintenant retrouver un club. J'ai recommencé à travailler sur le terrain et ce qui doit se présenter se présentera. Vais-je rester en Belgique? J'ai ma famille ici maintenant, mais je n'ai pas de priorité, il faudra peser le pour et le contre."

L'ancien gardien des Francs-Borains et du BX Brussels ne se fait pas de souci, même si l'heure tourne. "Je suis arrivé en Belgique via Mouscron qui était en D2. Puis j'ai pris un risque en allant jouer en P1 avant de grimper les échelons. Je suis un battant, un travailleur. Le projet sportif primera, mais je veux surtout rejouer", conclut-il.