L'Antwerp va-t-il tirer les leçons de sa saison balbutiante ?

L'Antwerp va-t-il tirer les leçons de sa saison balbutiante ?

Le Great Old est assuré de finir à une 4e place bien loin des ambitions affichées par le club.

Décevante. C'est le mot qui colle le plus à la saison de l'Antwerp. Si le matricule 1 est parvenu à se qualifier pour les Champions' Play-offs - on se gardera ici de considérer s'il le méritait ou non, il n'a pas fait le poids face aux meilleures formations du Royaume et n'a jamais réussi à inverser la tendance qui le voyait comme l'équipe la plus faible, voire presque l'intrus de ce mini-championnat. Un début encourageant face à Bruges malgré la défaite, un point quasi-miraculeux contre l'Union, puis l'effondrement face au Sporting.

Le Great Old n'est pas à la hauteur de son historique et glorieux statut. Du moins, pas pour l'instant. Et si ses dirigeants veulent que cela change, il va falloir faire les bons choix. 

L'argent pour reconstruire la gloire ? 

L'influence du club n'est un secret pour personne, et l'arrivée de Marc Overmars n'a fait que la confirmer, avant sans aucun doute de l'accroître. En attirant en tant que directeur sportif l'ancien de l'Ajax, la bande à Paul Gheysens a frappé un grand coup, avec l'évidente perspective d'attirer du très lourd au Bosuil. Fort d'un carnet d'adresses très fourni et d'une renommée mondiale, l'ancienne gloire d'Arsenal et des Oranje est attendu au tournant lors du prochain mercato. On l'a d'ailleurs vu discuter dans les travées du stade lors de la correction infligée par Anderlecht (0-4) avec Toby Alderweireld. Tremblez, le "grand" Antwerp est de retour...

La vision du club est ambitieuse, et se base sur un axe au potentiel de séduction ravageur : ramener le titre avec l'aide d'anciennes gloires du football belge et anversois. Thomas Vermaelen a été cité il y a peu avant de finalement raccrocher les crampons et de rejoindre le staff des Diables Rouges. Ritchie De Laet fait désormais partie intégrante du projet du club, tout comme Faris Haroun avec qui il a remporté le titre en D2 puis une Coupe de Belgique, ou Bjorn Engels

L'exemple de Radja Nainggolan, lui, fait presque peine à voir. L'été dernier, son arrivée avait fait grand bruit. Mais force est de constater qu'à coup de matchs quelconques plus marqués par ses sautes d'humeur sur le terrain que ses faits d'armes, le Ninja est un échec cuisant et prouve que s'il a évolué dans des grands clubs durant sa carrière, c'est parce que ces derniers savaient le gérer. 

En parlant des transferts, qui de Balikwisha (5 millions d'euros), Dessoleil (2,5 millions), Bataille (2 millions), Verstraete (2 millions), Engels (3,5 millions), Frey (2 millions), Dwomoh (2 millions), Vines (1,8 millions), Fischer (1,5 millions), Emegha (1,5 millions), Eggestein (1 million) et Yusuf (1 million) ou même William Pacho (2,8 millions) sont d'indéniables réussites ? Voilà, à part pour le Suisse et l'ancien d'Aston Villa, le bilan est lourd, tout comme les 28,6 millions d'euros dépensés sur deux fenêtres. On serait même tenté de dire que l'argent a été jeté de par celles-ci, les fenêtres...

Il est évident que le club ne pourra pas se débarrasser de tous les flops ou excédentaires, au risque de se compliquer la tâche lors de ce mercato. L'autre risque, encore plus gros celui-ci : transférer à tout va pour des sommes démesurées et pour des joueurs en fin de carrière ou à la relance de celle-ci. Il va falloir flairer les bons coups, tout en n'oubliant pas qu'il est possible de construire une ossature pour les prochaines années avec l'effectif actuel, tout en le corrigeant.

Rester les pieds sur terre, Rome ne s'est pas faite en un jour. Le matricule 1 devrait le savoir, cela fait depuis 65 ans qu'il attend un nouveau titre...

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