Interview Jan Vertonghen à coeur ouvert après un nouveau coup dur : "Rechute après rechute, ce n'est pas facile"

Jan Vertonghen à coeur ouvert après un nouveau coup dur : "Rechute après rechute, ce n'est pas facile"
Photo: © photonews

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Jan Vertonghen a remporté ce vendredi le Vlaamse Reus, qui récompense la personnalité flamande de l'année. Pour l'occasion, il a également accepté parler du calvaire qu'est sa saison jusqu'à présent.

Nous sommes à l''église du Sacré-Cœur à Alost, une église désaffectée utilisée pour l'occasion comme salle de fête. Jan Vertonghen monte les marches en boîtant. C'était déjà un peu plus positif que samedi dernier, quand, juste avant son retour, il se tordait la cheville et se déchirait les ligaments.

"Je peux déjà marcher en ligne droite et la douleur la plus intense est passée", dit-il avec un léger sourire. "Tout va aussi bien que possible maintenant, et j'espère qu'il n'y aura pas d'autres revers". Car ce contretemps-là est vraiment arrivé au pire moment, alors qu'il sortait déjà d'un long tunnel.

J'ai pensé au pire, j'ai senti quelque chose craquer

Après des mois à galérer avec son tendon d'Achille, c'était encore un nouveau coup dur. "Lors du tout premier entraînement après la trêve hivernale, je me sentais en fait super bien. J'avais déjà fait des entraînements en groupe, et c'était une victoire pour moi de retrouver le groupe avant la trêve hivernale", se rappelle-t-il.

"Mais après, le premier jour d'entraînement après la trêve hivernale, c'est arrivé. Tout allait bien, jusqu'à ce qu'en changeant de direction, je reste coincé et que mon pied se bloque. À ce moment-là, j'ai senti quelque chose craquer, et j'ai immédiatement imaginé le pire. On a d'abord parlé d'une opération, mais cela n'a heureusement pas été nécessaire. On m'avait dit que cela prendrait six à huit semaines, mais maintenant, après six jours, je ne ressens déjà plus de douleur", rassure le capitaine des Mauves.

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Vertonghen espère donc revenir plus rapidement que prévu, mais en toute lucidité, nous ne devrions le voir pleinement rétabli que pour les Playoffs. "C'est vraiment la poisse. J'ai souvent eu des blessures à la cheville, mais une déchirure des ligaments remonte à 2017. C'était assez difficile. Je ne ressens plus mon tendon d'Achille actuellement car je suis tellement concentré sur ma cheville."

"Même si j'ai compensé en sautant sur ma jambe droite, cela a entraîné de nouvelles douleurs. Mais je me suis refusé à rester en fauteuil roulant. Cette blessure est heureusement plus facile à surmonter que celle au tendon d'Achille. Avec cette blessure-là, j'ai connu sept, huit, peut-être même neuf rechutes. C'était dur. Je peinais à trouver l'équilibre entre être présent avec le groupe et remplir mon rôle de capitaine. Maintenant, je sais quand je serai de retour".

Anderlecht m'a donné l'impression qu'ils m'attendaient... Je l'ai ressenti comme de la pression

Un amateur de foot moins passionné et ayant déjà tant gagné et vécu aurait déjà tout lâché à presque 38 ans, mais pas Jan Vertonghen. "La saison est encore longue, et j'ai l'impression que je peux encore apporter en Playoffs. Mais oui, j'ai déjà pensé à arrêter. Quand on subit rechute après rechute... Ce n'est pas facile".

Et la saison prochaine ? Vertonghen ne sait pas encore

"Je m'étais donné jusqu'à la trêve hivernale pour voir si la douleur s'améliorait. Si ce n'était pas le cas, j'aurais vraiment dû réfléchir à mon avenir pendant les vacances. Tout le monde au club me soutient énormément, et ils me donnent l'impression qu'ils m'attendent. C'était parfois difficile, car je ressentais ça comme de la pression. Si à chaque fois, on subit une rechute, cela devient mentalement difficile. Je devais parfois m'en éloigner, car cela affectait mon état d'esprit de devoir constamment répondre négativement quand on me demandait comment ça allait", confesse-t-il.

Et après ? Rangera-t-il les crampons après cette saison ? Cela semble évident, mais en réalité, Vertonghen n'a pas encore pris sa décision. "J'aime toujours énormément être footballeur. Si j'avais pu jouer au top pendant 6 mois, ça aurait peut-être été facile de me dire : "Pourquoi pas ?". Mais maintenant, j'ai de sérieux doutes à ce sujet", reconnaît l'ex-Diable Rouge. "Je n'ai pas encore pris de décision, mais on dirait quand même qu'on m'envoie des signes pour me faire comprendre qu'il est temps d'arrêter. On me remet même ce prix dans une église (rires)". 

S'il devait s'arrêter maintenant, Vertonghen aurait bien sûr un goût de trop peu, lui qui a déjà manqué ce qui aurait pu être "le" match du titre la saison passée. "Je veux finir ma carrière en ayant le sentiment d'avoir vraiment amené à l'équipe. J'aurais tellement aimé jouer ce match contre le Beerschot, c'est un match spécial pour moi", souligne-t-il, lui qui a été formé au Kiel. "Mats Rits m'avait même donné une deuxième chance en tirant le Beerschot au sort, car je n'avais déjà pas pu jouer en octobre. Cela aurait pu être une fin parfaite".

Quoi qu'il en soit, Jan Vertonghen est maintenant partagé entre l'envie de revenir au plus vite, et le besoin de prendre son temps pour ne plus subir de revers. "Je déteste ne rien pouvoir apporter sur le terrain. Fredberg et Vandenhaute m'ont fait signer un contrat axé sur les performances, et j'essaye de justifier mon salaire de différentes manières. Bien sûr, j'ai aussi le droit d'être blessé, mais je veux tellement être là pour mes coéquipiers et le club", conclut le défenseur central avec lassitude.

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