Billet d'humeur Brabançonne sifflée et drapeaux flamingants au stade, ratonnade à Molenbeek : bravo à Bruges pour sa Coupe de Belgique

Brabançonne sifflée et drapeaux flamingants au stade, ratonnade à Molenbeek : bravo à Bruges pour sa Coupe de Belgique
Photo: © photonews

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Les violences et les scènes de chaos provoquées par les hooligans du Club de Bruges à Bruxelles ont défrayé la chronique. Et au stade ? La routine.

Quelle belle image du football belge, cette finale de Coupe de Belgique ! On a eu droit à la totale ou presque. Bagarres dans le centre-ville (aux alentours de la gare centrale notamment) entre ultras des deux camps, scènes de guerre aux alentours du Heysel avec la police usant de gaz lacrymogène et préparant les autopompes.

Et puis, bien sûr, ces images honteuses qui nous venaient de Molenbeek, soit bien loin du trajet censé emmener les supporters du Club de Bruges vers le plateau du Heysel. Une bande de hooligans Blauw & Zwart s'est rendu dans les quartiers populaires de Molenbeek avec une seule intention : faire un maximum de dégât.

Ils y sont parvenus, les images le montrent clairement. Une centaine de personnes s'est livrée à ce qu'il faut bien appeler une ratonnade, visant une communauté en particulier (se rendre à Molenbeek n'était pas un hasard). Sur certaines vidéos circulant sur les réseaux, on en voit effectuer des saluts nazis.

En fin de soirée, à l'issue du match, la jeunesse bruxelloise a répliqué. Nous avons ainsi assisté personnellement à une scène hallucinante : dans le métro n°6 revenant du Stade Roi Baudouin, une bande de jeunes (certains masqués et cagoulés) est rentrée dans la rame, tenant les portes pour permettre à tous de s'introduire. Les supporters d'Anderlecht présent dans le métro, un peu inquiets, n'ont pas été pris pour cible.

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"Une volonté claire de casser de l'arabe"

Et pour cause : ces jeunes se dirigeaient apparemment vers la gare du Midi avec un objectif clair. "Dépêchez-vous, on va les rater", entendait-on. "Les", c'était évidemment les supporters du Club de Bruges, dont il faut aussi préciser qu'une large majorité n'a rien à voir avec les débordements ayant eu lieu à Molenbeek. Le bilan total de la soirée serait de plus de 80 blessés mais au vu des scènes de guerre civile dans la capitale, c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de morts.

Interrogé par RTL, Jean-Michel De Waele, politologue à l'ULB et spécialisé dans l'extrême droite, est très clair : "Il y avait une volonté certaine d'aller "casser de l'Arabe" (sic). Ce n'est pas du hooliganisme, mais du pur racisme". D'où la réplique organisée de groupes de jeunes en grande partie racisés plus tard dans la soirée. 

Pas de débordements au stade, mais...

Au stade, compte tenu du chaos qui éclatait dans la ville, on peut considérer que les choses se sont "bien passées". C'est même du côté du RSC Anderlecht que les débordements ont surtout eu lieu : le Sporting peut s'attendre à de sévères amendes après que la Mauves Army et les South Leaders soient rentrés avec un arsenal pyrotechnique absolument démentiel, pour un show digne d'un match grec ou turc (comme quoi il est possible de mettre de l'ambiance dans ce stade).

Un seul point sera à mettre à l'actif des ultras brugeois (encore une fois : pas de tout le public, mais bien de la section tout de noir vêtue dans le virage de la Tribune 4) : la Brabançonne, traditionnellement jouée lors des finales de Coupe, a été abondamment sifflée et des drapeaux flamingants ont été sortis. Rien d'illégal cette fois, l'expression d'une idéologie politique étant autorisée, mais là encore, une image qu'on imagine difficilement dans d'autres pays...

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