Les critiques sont nombreuses, mais interdire la venue des supporters brugeois à Anderlecht fait sens : la tension reste palpable

La principale critique à l’encontre de la décision est que le supporter lambda, qui n’a rien à voir avec les émeutes de dimanche et lundi, est lui aussi sanctionné. Même la ministre de la Justice, Annelies Verlinden, a jugé la mesure excessive. Le bourgmestre de Bruges, Dirk De Fauw, s’y est également opposé. Officiellement, la police bruxelloise n’a d’ailleurs pas émis d’avis négatif.

On peut comprendre cette position : les supporters ordinaires ne devraient pas être pénalisés. Mais la police de Bruxelles estime que le risque de nouveaux débordements est bien réel. Lors du passage d’un groupe de hooligans brugeois à Molenbeek, des violences et des dégradations ont été commises, visant notamment des habitants.

Une réglementation spécifique encadre désormais les déplacements de supporters pour ce match des Champions Play-offs. Mais les autorités craignent toujours que de jeunes Bruxellois cherchent à se venger sur des supporters brugeois innocents. D’après ce que la police perçoit via ses observateurs, les réseaux sociaux et ses informateurs, la tension reste vive.

Dans le stade, les choses peuvent être contrôlées. Mais c’est en dehors que le danger guette, notamment lors du transport des supporters en bus, qui pourrait être la cible d’attaques. En coulisses, la pression politique augmente pour que le match se tienne avec la présence des fans brugeois. Mais la décision finale dépendra encore de discussions à venir.

Une chose est sûre : l’ambiance entre groupes ultras sera particulièrement tendue. Beaucoup cherchent l’affrontement. La question centrale lors de la prochaine réunion de sécurité sera donc : "Peut-on tout maîtriser et cela en vaut-il la peine ?"