De Dottignies à Dallas : le rêve américain d'un jeune Wallon en MLS
Photo: DR
Du haut de ses 21 ans, Edouard Nys va intégrer l'effectif du FC Dallas, en MLS. Le rêve américain continue pour ce jeune milieu offensif, parti de l'autre côté de l'Atlantique à 18 ans.
Aux Etats-Unis, quel que soit le sport considéré, les championnats universitaires sont une opportunité unique d'atteindre un jour le niveau professionnel. Une voie qu'a suivi Edouard Nys. Le Belge de 21 ans évolue au sein de l'équipe de l'Université de Chicago mais vient d'être drafté par le FC Dallas, valeur sûre de la MLS.
Comme au basket ou au football américiain, la draft est une occasion pour les clubs professionnels américains de recruter les jeunes talents les plus prometteurs des championnats universitaires. Notre compatriote a été choisi par Dallas lors du deuxième tour de draft. Une récompense méritée pour son adaptation aux States.
The MVC Player of the Year is joining the squad.
— FC Dallas (@FCDallas) December 18, 2025
With the 40th overall pick of the 2026 MLS #SuperDraft, we have selected midfielder Edouard Nys. pic.twitter.com/gzfh5CkbPo
Natif de Dottignies (village faisant partie de la commune de Mouscron), Edouard Nys est dans un premier temps formé à Courtrai. C'est là que son talent est une première fois remarqué. En 2019, alors qu'il n'a que 15 ans, il passe un essai à Manchester City.
Même si cela ne débouche pas sur un déménagement outre-Manche, le milieu offensif progresse vite. Désireux de rapidement jouer face à des adultes, il signé au KVK Westhoek et effectue ses débuts en D2 Amateurs en novembre 2021, alors qu'il vient de fêter ses 17 ans. Avant cet appel inattendu venu des Etats-Unis, du Northeast Community College à l'été 2023.
"C'est arrivé d'un coup. Une agence m'a contacté et ça s'est fait. Quand on te propose ça, tu réfléchis, forcément. Parce qu'il y a la famille derrière, mes amis, tous mes repères en Belgique. Mais quand tu y réfléchis, c'est la chance d'une vie", explique-t-il à Notélé.
De la Wallonie Picarde au pays de l'Oncle Sam
Edouard ne laisse pas passer l'occasion. Malgré la distance avec ses proches, l'expérience est enrichissante à plus d'un titre : "Côté football, je dirais que la façon de jouer est très différente. En Belgique, la plupart des joueurs sont belges et partagent plus ou moins la même culture de jeu. Mais ici, tous les joueurs viennent de pays différents et ont leur propre style. La mentalité est également différente aux États-Unis", avance-t-il dans une interview diffusée sur le site internet d'Ashville City, qu'il rejoindra par après.
L'occasion de découvrir d'autres manières de penser : "Je pense qu'aux États-Unis, l'équipe est vraiment axée sur la cohésion. Ici, on met beaucoup l'accent sur cet esprit d'équipe et c'est comme ça qu'on gagne. En Belgique, par contre, je trouve que c'est plus individualiste et que les gens se concentrent davantage sur eux-mêmes que sur l'équipe. L'état d'esprit est un peu plus ouvert ici".
Ses débuts sont tonitruants : 48 buts et 49 passes décisives en 49 matchs lors de ses deux premières saisons avec le Northeast Community College, dans l'équivalent de la deuxième division universitaire. Il est logiquement élu dans l'équipe type du championnat, tous états confondus. Cela lui vaut un transfert dans l'équipe universitaire de Chicago (en première division universitaire) début 2025.
Le garçon se fixait alors l'objectif d'être répéré et drafté par une équipe professionnelle américaine (que ce soit une équipe issue de MLS ou de son antichambre) d'ici deux ans. Il ne lui aura fallu qu'un an pour crever l'écran, en confirmant face à la crème du soccer universitaire, tant avec Chicago que lors de son prêt de trois mois à Ashville.
"Le championnat universitaire n'est pas considéré comme professionnel, bien que pour moi, les infrastructures et tout ce qu'on nous donne font que la compétition l'est un peu. Les joueurs ne sont pas payés mais reçoivent des bourses pour étudier et jouer au football en même temps", explique-t-il.
Edouard Nys va désormais découvrir un autre monde, celui de la MLS. Il n'y entre pas par la petite porte. Dallas fait partie de l'élite américaine depuis 30 ans et s'est classé septième la saison dernière. Notre homme continuera à rendre fier le Northeast Community College qui a accueilli ses premiers pas outre-Atlantique et n'avait jamais vu un de ses anciens joueurs aussi rapidement sélectionné lors de la draft. Sans oublier ce petit coin de Wallonie Picarde, qui ne regardera pas vers les Etats-Unis uniquement pour la Coupe du Monde 2026.
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