Le billet de Dupk : Lucien D'Onofrio, mafiapolis?

Dirk Diederich
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Le billet de Dupk : Lucien D'Onofrio, mafiapolis?
Photo: © SC

Loin de moi l'intention de défendre Lucien D'Onofrio. Mais le timing des inculpations pose évidemment question. D'autant que les faits reprochés sont connus depuis longue date.

 Depuis 7 ans, le juge d'instruction Philippe Richard mène son enquête. 7 ans, c'est le temps sans doute de la réflexion comme le veut la formule consacrée. Et voici que 7 ans plus tard, la réflexion fait soudain tilt. A un moment particulier de l'histoire du Standard. Par hasard sans doute. Soit.

Sans être scénariste préposé aux grosses machines hollywoodiennes, on peut toutefois imaginer un autre scénario, un peu moins fortuit et qui ressemblerait à celui-ci :

Le Standard change de propriétaire. Les anciens administrateurs démissionnent ou plutôt sont démissionnés selon la convention passée avec le repreneur. Tout se passe comme sur des roulettes.

Duchatelêt
 s'apprête à faire table rase du passé, du moins de l'ancienne structure. Il est applaudi par l'ensemble de la classe politique wallone. Et reçoit en plus un chaleureux soutien de notre premier ministre.

Et puis, soudain survient un hic : Lucien D'Onofrio annonce (ou est-ce Sacha Daout qui fait circuler le bruit?) qu'il assurera la transition. C'est à dire qu'il mènera à terme les négociations déjà engagées pour le transfert de plusieurs joueurs. Transferts entrants mais surtout, plus embêtant pour la nouvelle direction, transferts sortants. Une affaire juteuse qui rapporte gros à D'Onofrio. Une affaire qui s'annonce par contre saignante au Standard de Duchatelêt.

Et c'est le moment que choisit la justice pour intervenir à la façon de Zorro.

Car que reproche-t-on officiellement à Lucien D'Onofrio
 C'est d'avoir élaboré pour les transferts un mécanisme financier permettant un flux d’argent  qui échappe aux lois sociales et fiscales. On lui reproche une pratique qui est en oeuvre dans absolument tous les clubs de l'élite belge et surtout européenne.

Depuis longtemps, les transferts ne servent plus qu'à générer des flux financiers qui échappent à tout contrôle fiscal. Ils ne servent plus à renforcer une équipe. Les mercatos ne sont plus que des prétextes pour une autoroute du fric sans péage social.

Sinon comment expliquer, pour prendre l'exemple sans doute le plus manifeste, que le FC Barcelone qui a produit à Wembley une démonstration footballistique sans précédent songe à réaliser encore un mercato de plus de 70 millions d'euros.

Pour renforcer son équipe? Trêve de plaisanterie.

Mais avec le logo Unicef floqué sur un côté du maillot et le logo Qatar Foundation sur l'autre (une association "caritative", sic), les Blaugranas font passer le morceau en jouant au petit père la vertu, comme les plus roublards des mafiosi qui défendent aussi la veuve et l'orphelin. 










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