Le RWDM, les pieds bien à terre, la tête dans les étoiles

Dirk Diederich
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Le RWDM, les pieds bien à terre, la tête dans les étoiles
Photo: © SC

Walfoot a rencontré mardi après-midi Michel De Wolf et Grégory Heusdens, les deux hommes qui ont racheté le matricule du FC Bleid.

Michel De Wolf et Grégory Heusdens ont décidé il y a quinze jours de se lancer dans un projet fou : faire revenir le RWDM au stade Edmond Machtens. Si pas par la grande porte, du moins par la porte de la D3. 

Les deux compères rencontreront les supporters bruxellois au socio de la tribune 1 du Stade Edmond Machtens ce vendredi 29 juin à partir de 19 heures. 

Nous les avons rencontrés mardi. Ils débordent d'enthousiasme sans se prendre la tête. Leur projet est simple et refuse toute mégalomanie. Car tant Heusdens que De Wolf savent de quoi ils parlent. L'un a repris il y a 5 ans le RWDM en quatrième provinciale pour l'assainir et régler les dettes du passé, l'autre a eu une carrière de joueur, d'entraineur, de formateur et de président de club (Clabecq) qu'on ne doit plus rappeler.

"C'est un coup de folie" affirme pourtant Michel De Wolf, l'oeil pétillant, et soulignant son propos par un large sourire. "On s'est retrouvé il y a 15 jours Grégory et moi autour d'un verre et après quelques minutes, on était d'accord sur tout".

Le déclencheur pour l'ancien Diable Rouge a été le départ de Thierry Dailly du FC Brussels. "Durant ces deux dernières années, Thierry Dailly a investi tout son temps et toute son énergie dans le FC Brussels qu'il a permis de maintenir à flots. Pourtant, il vient de décider de remettre son tablier. Aujourd'hui, on ignore tout de l'avenir du FC Brussels. Johan Vermeersch ne communique plus. Il n'a plus ni staf technique, ni joueurs, hormis une petite dizaine de joueurs encore sous contrat. Moi, qui travaille à l'école des jeunes du FC Brussels, ça me préoccupe. Car si Johan Vermeersch décidait d'arrêter, qu'adviendrait-il de l'Académie"?

Dans un premier temps, Heusdens et De Wolf ont pensé racheter le matricule de l'Olympic, puis il y a eu l'opportunité de reprendre le matricule du FC Bleid en D3. 

"On part quasiment de zéro" explique Heusdens. "On a obtenu de la commune l'autorisation de pouvoir disposer du terrain 3. A présent, on cherche des joueurs et on est en train de mettre en place une structure avec une cellule commerciale et une cellule sportive".

Et De Wolf d'embrayer : "Mais nous ne ferons pas de folies. Nous travaillerons dans le cadre d'un budget défini que nous ne dépasserons pas. La saison prochaine sera d'ailleurs une saison de transition, une saison de construction. Nous ne brûlerons aucune étape".

Le recrutement s'annonce régional, dans la mesure du possible. Puiseront-ils dès lors dans le noyau Espoirs du FC Brussels qui a terminé à la 3 ème place du défunt championnat, juste derrière Eupen et le Sporting de Charleroi? "Notre problème, c'est que le FC Brussels qui est actuellement interdit de transférer va, s'il continue ses activités, compléter son noyau avec les meilleurs éléments des Espoirs. On risque donc de devoir se rabattre dans un premier temps sur des solutions de rechange" regrette un De Wolf qui, à plus ou moins court terme, se fait fort cependant de voir le RWDM devenir un véritable débouché pour le centre de formation de Molenbeek.

"Notre ambition est de créer un club sain en natinonale. Avec une gestion en bon père de famille. Un club où on vient s'amuser, se retrouver dans une ambiance familiale. Il s'agit de redonner de la fierté aux supporters du RWDM, mais aussi de les responsabiliser" lance Heusdens. 

"De fait, on veut créer une structure à l'espagnole, avec des socios qui élisent les dirigeants du club, qui élisent un comité directeur" complète De Wolf.

Si la saison 2012/2013, le club porté sur les fonds baptismaux par Heusdens et De Wolf portera encore, pour des raisons administratives, le nom de FC Bleid, les couleurs noir, blanc et rouge, ainsi que le logo du RWDM seront déjà de mise sur les maillots du club.

Et les deux dirigeants d'espérer que le calendrier de la D3 B leur réserve très rapidement un derby contre l'Union St-Gilloise, question de créer un premier grand rendez-vous populaire bruxellois.

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