Interview Benjamin Biemmi, fan de Wilmots

Benjamin, peux-tu te présenter à nos lecteurs

Benjamin, 26 ans, originaire de Wavre, travaillant dans le centre de Bruxelles dans une agence de communication, et habitant actuellement à Overijse. Un bout de vie dans chacune des 3 régions du pays donc. Même si ca peut surprendre par rapport à mes écrits sur Lettres à Wilmots, je suis passionné par le basket avant tout que je pratique en P3 à Neder-over-heembeek. Je suis également membre d'un club de mini-foot à Jodoigne, l'endroit de naissance de mon correspondant préféré.

Fan des Diables rouges semble-t-il ? Depuis combien de temps et pourquoi ?

Je suis fan des Diables Rouges depuis ce fameux 4-4 contre l'Autriche que j'ai eu l'occasion de vivre au stade en octobre 2010. 

Je m'étais déjà rendu au stade voir les Diables auparavant mais c'était souvent une grande déception. Comme par exemple lors de ce Belgique-Pologne de 2006 où le spectacle était affligeant autant sur le terrain que dans les tribunes. La Tribune 2 visiteuse faisait alors bien plus de bruit que le reste du stade. 
Mais ce soir d'octobre 2010 lors du 4-4, il y a eu un déclic. Malgré que les tribunes étaient à moitié vide, sans drapeaux, sans cette parure rouge, c'était l'une des premières fois où je voyais réellement le public pousser les Diables, crier, chanter. Et c'est la première fois où je me voyais vibrer autant lors d'un match des Diables. 

S'en est suivi des déceptions comme ce match contre la Turquie à domicile. Mais aller au stade depuis plusieurs années est devenu un réel plaisir. C'est la fête du foot, la fête de la Belgique, belle et simple comme on l'aime. Peu importe la grandeur de l'adversaire en face, peu importe le score, les supporters font la fête avant, pendant et après. Et vu que j'aime faire la fête... J'ai ce souvenir du match que j'ai été voir en Allemagne où toute la horde de supporter Belge chantaient sans s'arrêter alors que le score était de 3-0 pour les Allemands.

En plus d'être fan des Diables pour l'ambiance qui règne dans le stade et pour ses supporters, j'aime les Diables parce qu'ils rassemblent. On était arrivé à un niveau où le séparatisme en Belgique était bien trop présents dans les médias, dans les esprits, et depuis l'éclosion de cette génération dorée fédérée par Marc Wilmots, c'est un peu comme cette idée avait disparue. L'équipe nationale rassemble que ce soit Wallons, Flamands ou Bruxellois. On est tous unis derrières un seul drapeau, une seule équipe, un seul pays et une si belle culture.

"Lettres à Wilmots", comment t’est venu cette idée et quel est l’objectif poursuivi ?

L'idée m'est venue simplement lors du match en Macédoine le 22 mars 2013, j'ai voulu mettre un statut sur Facebook afin de montrer mon soutien aux Diables pour le match du soir, mais je ne voulais pas tomber dans le post banal déjà partagé par tellement de personne. J'ai donc décidé d'écrire une lettre (virtuelle) comme si elle était destinée à Marc Wilmots, comme si c'était un ami à qui j'échangeais mes pensées. J'ai remarqué que ça plaisait à de nombreux amis, j'ai donc décidé de remettre ça 4 jours plus tard pour la réception de la Macédoine, cette fois-ci de manière un peu plus longue. Et à force c'est devenu une habitude d'écrire à Marc chaque jour de match. S'en est suivi un site internet afin de regrouper plus facilement mes lettres et dernièrement une page Facebook dont le succès me surprend moi-même vu qu'à la base c'était juste pour divertir des amis. Les montages photos apportent en tout cas un réel plus à la page, et facilite le partage de mes lettres sur les réseaux sociaux.

Je ne poursuis pas de réel objectif avec cette page. Je prends beaucoup de plaisir à écrire ces lettres et à faire vivre cette idée un peu saugrenue, et c'est le principal selon moi. Tant que ca m'amuse, je continuerai à le faire, et si ca peut continuer à amuser les lecteurs de ma page Facebook un maximum, c'est tant mieux. Après je ne cache évidemment pas que si un jour je reçois une réponse de Marc Wilmots en personne, ce sera un réel bonheur vu toute l'estime que j'ai pour lui. D'ailleurs, je vais bientôt revenir à la manière classique et essayer de lui envoyer mes lettres écrites sur papier par la poste, voir même à lui les remettre en main propre avec mes montages photos.